Le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé la prochaine expulsion du pays des diplomates britanniques.
« Moscou ne va pas tarder à réagir aux mesures de rétorsion de Londres en expulsant des diplomates britanniques en poste en Russie », a promis ce jeudi 15 mars le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Nous rendrons bientôt publics les noms des diplomates qui seront expulsés », a-t-il dit sur la chaîne de télévision d’information RT.
« Les allégations britanniques contre la Russie sont scandaleuses et infondées », a-t-il par ailleurs considéré.
« Notre représentant au Conseil de sécurité de l’ONU, Vassili Nebenzia, annoncera nos réactions à ces revendications en termes diplomatiques », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Nous avons sollicité la mise en place d’un mécanisme d’investigations basé sur un accord de non-prolifération, mais le représentant britannique a rejeté cette proposition. »
Le ministre russe des Affaires étrangères a vu dans les récentes accusations britanniques portées contre Moscou la recherche d’un moyen de se soustraire aux problèmes générés par le Brexit.
Lavrov a par la suite souligné la volonté de Moscou de collaborer avec Mike Pompeo, le nouveau chef de la diplomatie américaine et a déclaré : « Cela est leur droit le plus strict, et nous sommes disposés à coopérer avec tout le monde. »
Ajoutant que son pays anéantirait les terroristes en Syrie, dont ceux qui se trouvent dans la Ghouta, le ministre russe des Affaires étrangères a exhorté Washington à ne pas soutenir les terroristes, et notamment le Front al-Nosra.
« Ce qui compte le plus est que la coalition internationale stoppe son soutien aux terroristes comme le Front al-Nosra et à d’autres groupes terroristes qui coopèrent avec al-Nosra, et la résolution 2254 appelle établir une distinction entre les terroristes et les groupes armés », a-t-il ajouté.
À propos de la vente du système S-400 à la Turquie, Lavrov a jugé que cela ne constituait pas une menace pour la Russie.