Les Kurdes croient pouvoir faire face à l'armée turque. Les forces kurdes au nord de la Syrie ont déployé ce mercredi 14 mars, leur nouvel arsenal à Afrin, région dans laquelle l’armée turque est en passe d’entrer. Ils refusent l'offre de l'État syrien se laissant sans doute une nouvelle berner par les promesses américaines et françaises.
Des centaines de miliciens kurdes, d’origines multiples, ont été transférés de la ville de Qamishli, dans la province de Hassaké, à Afrin.
Les Forces de défense nationale ont aussi quitté Afrin, suite à l’échec des négociations entre le gouvernement central et la milice kurde sur l’évacuation de la ville et le transfert de son contrôle pour empêcher son occupation par l’armée turque.
L’armée turque est en passe d’assiéger Afrin et de la détacher de la Syrie.
L’agence d'information kurde Hawar (ANHA) proche de la milice kurde a fait état samedi dernier de frappes aériennes de l’aviation turque sur les alentours d’Afrin. L’agence turque Anadolu a rapporté de son côté que les groupes terroristes liés à al-Qaïda et les groupes terroristes syriens soutenus par Ankara ont progressé vers l’enclave kurde et la base militaire de la Brigade des forces spéciales du PKK au nord-est.
La base militaire de la 135e Brigade des forces pro-kurdes est utilisée par les troupes américaines qui ont fourni aux kurdes des formations militaires à l’ouest de l’Euphrate.
D’autre part, les forces participant à l’opération Rameau d’olivier ont nettoyé l’aéroport stratégique près de Bablite et huit autres villages qui jalonnent la route Jundaris-Afrin.
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée turque a acheminé un convoi d’armements y compris des chars et des blindés, vers Hatay et Kilis, deux provinces turques à la frontière syrienne, sur la route d’Afrin.