Les États-Unis ont l’intention de transformer la base de Qayyarah au sud de Mossoul, en leur plus grande base militaire sur le territoire irakien.
Une source de sécurité ayant requis l’anonymat a annoncé, mardi 13 mars, que les forces américaines avaient commencé les travaux de réparation et d’expansion de cette base, à 18 km à l’ouest du Tigre. À en croire cette source, avant de retirer leurs troupes d’Irak, les États-Unis utilisaient la base de Qayyarah.
« Les Américains ont déployé une grande quantité d’équipements militaires sur cette base et les travaux de restauration et de reconstruction ont déjà commencé », a ajouté la même source.
Il est à noter que les éléments du groupe terroriste Daech avaient entièrement détruit la base aérienne de Qayyarah, avant de rebrousser chemin.
Toujours d’après cette source de sécurité, les militaires américains seront redéployés dans plusieurs points de la province de Ninive dont l’aéroport de Mossoul et Hamam al-Alil.
Les forces de l’armée irakienne y suivront une formation pour apprendre à manier certaines armes et des équipements américains.
Vu l’importance stratégique et la situation géographique de la base qui se trouve à 65 km de Mossoul, Qayyarah est considérée comme l’une des plus importantes bases militaires de l’Irak.
À l’approche des élections législatives en Irak, la présence des troupes US, après l’échec de Daech, a suscité des vifs débats dans les milieux politiques irakiens. Les opposants à la présence militaire américaine estiment qu’après la fin de Daech, rien ne justifiera cette présence et que les troupes US devront quitter le pays sans attendre.
À l’intérieur de l’Irak, les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) ne sont pas les seuls qui protestent contre la décision de Washington de maintenir ses militaires en Irak. Le Parlement irakien a adressé à plusieurs reprises des lettres de protestation au gouvernement américain et demandé que Washington retire ses soldats d’Irak.