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Les tensions entre la Turquie et les États-Unis toujours vives

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis retirent un grand nombre de leurs effectifs de la base Incirlik. (Illustration)

Les États-Unis retirent un grand nombre de leurs soldats de la base militaire turque, Incirlik.

Les États-Unis ont décidé de revoir à la baisse leurs effectifs militaires déployés dans la base turque Incirlik, au moment où les deux alliés de l’OTAN vivent des tensions dans leurs relations bilatérales.

Cette décision intervient après les divergences entre la Turquie et les États-Unis sur divers dossiers, ont annoncé les autorités américaines, selon un rapport du Wall Street Journal.

Il s’agit d’un retrait « permanent et non provisoire », ajoute la source.

Selon Washington, les États-Unis tiendront toujours leurs engagements en matière de sécurité envers la Turquie, membre de l’OTAN, et n’envisagent pas de réduire plus que cela leurs effectifs à Incirlik, mais il y a des débats au sein de l’armée US autour d’un éventuel déplacement permanent des forces américaines de la base aérienne turque.

La base d’Incirlik a été créée en 1954 suite à un accord entre la Turquie et les États-Unis. Elle abrite environ 5.000 forces américaines et le « 39 th Air Base Wing », une unité technique assurant le fonctionnement des installations. 

Depuis l’année dernière, la Turquie et les États-Unis sont face à face.

Le putsch avorté en Turquie a envenimé la crise entre Washington et Ankara.

La Turquie somme Washington d’extrader Fethullah Gülen, exilé en Pennsylvanie et ex-allié d’Erdogan, accusé par Ankara d’être impliqué dans l’organisation du coup d’État manqué en Turquie.

Un documentaire sur le mouvement turc de Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis depuis 17 ans, en Pennsylvanie. ©AA

La question kurde est une autre pomme de discorde entre Ankara et l’Occident, notamment les États-Unis, qui apportent un soutien militaire aux Kurdes.

L’opération turque « Rameau d’olivier » contre les YPG, qui sont soutenus par les Américains, dans l’enclave syrienne d’Afrin et la crise des visas entre les deux pays, ont encore plus augmenté les tensions entre Ankara et Washington.

Recep Tayyip Erdogan (D) et son chef d'état-major le 25 janvier 2018. ©Reuters

Suite aux récentes évolutions dans les relations diplomatiques américano-turques, le vice-Premier ministre turc, Fikri Isik, a récemment déclaré qu’« en fonction des intérêts de la Turquie, nous pourrions, si nous le désirons, fermer la base aérienne d’Incirlik aux Américains ».

Il paraît que le fait d’appartenir à l’Alliance atlantique n’est plus en mesure de stopper la rhétorique hostile entre Ankara et Washington. Une chose est néanmoins certaine : le gouvernement turc ne compte pas reculer dans la défense de ses intérêts nationaux.

La base aérienne Incirlik. ©AFP

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV