Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde la Syrie contre un recours aux armes chimiques dans la Ghouta orientale de Damas.
« Si l’usage dans la Ghouta orientale par le gouvernement syrien des armes chimiques est prouvé, Paris entrera en action », a averti le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
Il a également déclaré que la Russie disposait des moyens pour s’assurer du respect par le gouvernement de Bachar al-Assad des résolutions de l’ONU sur la Syrie.
Récemment le président français, Emmanuel Macron a déclaré que si les témoignages sur une attaque chimique étaient authentifiés, la France lancerait une intervention militaire contre la Syrie.
La France et le Royaume-Uni ont appelé, mardi 6 mars, le Conseil de sécurité à tenir une réunion d’urgence afin de clarifier la situation en Syrie.
Le secrétaire au Foreign Office britannique, Boris Johnson, a également appelé devant la Chambre des communes à ouvrir une enquête sur l’usage d’armes chimiques dans la Ghouta-est.
« Celui qui a recouru à l’usage d’armes chimiques en Syrie devrait rendre des comptes », a-t-il lancé.
Ces dernières semaines, l’armée syrienne s’est montrée bien résolue à en finir une bonne fois pour toutes avec les terroristes et les groupes armés opérant dans la Ghouta de l’est, si bien qu’elle y a réalisé des progressions spectaculaires et a libéré 40 % de cette zone.
Les terroristes ont violé à plusieurs reprises le cessez-le-feu décrété sur les quatre zones de désescalade en Syrie dont dans la Ghouta-est. Ils ont tiré des roquettes et des obus mortiers sur les zones résidentielles.
En riposte à cette transgression de la trêve, l’armée syrienne a lancé de vastes opérations dans la Ghouta-est. Cette progression a inquiété les protecteurs occidentaux des terroristes de Jaïch al-Islam et du Front al-Nosra (rebaptisé le front Fatah al-Cham) et ils veulent en quelque sorte sauver leurs pions.