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Le plan franco-saoudien contre le Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De gauche à droite : le président du Parlement, Nabi Berri, le président Michel Aoun et le Premier ministre, Saad Hariri. © AFP

Wafiq Ebrahim, spécialiste libanais des questions stratégiques, dresse un tableau du climat politique au Liban avant les élections législatives. Il affirme que l'Arabie saoudite tente d'écarter Michel Aoun d'une alliance avec le Hezbollah.

L'Arabie saoudite tente de tirer Michel Aoun de son alliance avec le Hezbollah

Interrogé sur les hypothèses concernant les tentatives de Riyad de séduire le président libanais Michel Aoun via Saad Hariri, Wafiq Ebrahim a indiqué: « C'est vrai parce que l'Arabie saoudite, dépitée par ses défaites en Syrie, en Irak, au Yémen et son impuissance au Liban, tente de rallier le maximum de partis aux législatives afin de vaincre le Hezbollah et ses alliés et ainsi entraver leurs efforts de lutte contre les groupes terroristes dans la région. »

Plan Arabie-France-USA pour le Liban

Alors que l'Arabie saoudite avait été accusée d'avoir forcé Saad Hariri à la démission depuis Riyad en novembre 2017, le Premier ministre libanais s'est rendu de nouveau en Arabie saoudite.

Quatre mois plus tard, celui qui est finalement resté à son poste, a retourné à Riyad pour sans doute persuader les Saoudiens qu’il est toujours le Premier ministre du Liban.

Dans cet imbroglio géopolitique, les Saoudiens avaient bien programmé de projeter Gebran Bassil à la tête du gouvernement, de maintenir Saad Hariri au poste de Premier ministre, d’écarter Nabih Berri de la présidence du Parlement et d’aborder les armes du Hezbollah lors des réunions parlementaires comme étant illégitimes.

Les désaccords entre Aoun et Berri persistent et le Hezbollah a empêché leur aggravation

Au sujet des différends entre le président Michel Aoun et le président du Parlement libanais Nabih Berri, et le rôle de réconciliateur du Hezbollah, il a précisé que le Hezbollah avait réussi à stopper la progression de leurs désaccords.

Le but du Hezbollah est de résoudre ces différends dans l'intérêt du Liban et il lui importe peu d’obtenir des sièges au Parlement. Michel Aoun a lui-même insisté sur le fait que les armes du Hezbollah servaient à lutter contre Israël et le terrorisme. 

La France pousse les Maronites à s'allier avec Saad Hariri

Sur l'éventualité du rapprochement du parti de Michel Aoun à celui de Saad Hariri aux élections législatives, il a déclaré: «Nous ne devons pas oublier que les relations de Michel Aoun avec le Hezbollah sont bonnes. À vrai dire, le parti de Michel Aoun est un parti pragmatique qui agit dans son propre intérêt. Donc, s'ils voient que le Hezbollah fonctionne dans le sens de ses intérêts, ils seront ravis de poursuivre leur alliance. N’oublions pas non plus que la France fait pression pour les Maronites du Liban… Aujourd'hui, le président français Emmanuel Macron se sert du Liban pour jouer un rôle au Moyen-Orient, d’où sa bonne entente avec le Courant patriotique libre, le parti de Michel Aoun. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV