Dans la Ghouta orientale, les groupes armés pilonnent le couloir humanitaire, empêchant ainsi les civils de sortir de la région, malgré l’adoption d’une résolution instaurant une trêve d’un mois dans toute la Syrie.
Durant la matinée de ce mercredi, les terroristes ont continué de tirer avec des mortiers et des armes de petit calibre sur les positions des troupes gouvernementales dans le secteur du couloir humanitaire mis en place dans la localité de Muhayam-al-Wafedin, dans la Ghouta orientale, en Syrie, rapporte Sputnik.
Ce mercredi 28 février est la deuxième journée de la trêve humanitaire dans la Ghouta orientale, qui est destinée à évacuer les civils. Pourtant, personne n’a pu quitter le secteur. Une source militaire au sein de l’armée syrienne a déclaré au correspondant du média russe qu’« aucun civil ni rebelle armé n’avait encore quitté la Ghouta orientale, car les groupes terroristes menacent quiconque voudrait sortir du secteur ».
Les autorités syriennes, soutenues par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit, ont mis en place dans la localité de Muhayam-al-Wafedin les conditions nécessaires pour accueillir les civils qui empruntent l’unique couloir humanitaire reliant Damas à la Ghouta orientale. La police militaire russe et l’armée syrienne sont chargées d’assurer la sécurité à la sortie du couloir. Un poste médical mobile ainsi que des cars destinés à transporter les civils dans des camps provisoires ont été positionnés dans la localité d’al-Doueir, également proche du couloir, toujours selon Sputnik.
Par ailleurs, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré lundi qu’à la demande du président Vladimir Poutine une trêve humanitaire quotidienne serait instaurée dans la Ghouta orientale à partir du 27 février entre 9 h et 14 h, heure locale. De ce fait, le secteur sera divisé en quatre parties, pour chacune desquelles deux couloirs humanitaires ont été envisagés.
Or, les groupes armés terroristes retranchés dans la Ghouta, tels Jaïch al-Islam, refusent aux civils la possibilité de quitter les zones de combat, une stratégie qui semble correspondre à celle du bouclier humain, selon les experts en géopolitique.