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La Ghouta orientale, théâtre d’une confrontation Damas-Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme court dans une rue de la Ghouta orientale à Damas, en Syrie, le 6 février 2018. ©Reuters

Tawfiq Choumane, analyste libanais des questions stratégiques, avance l’idée d’une confrontation entre Damas et Washington dans la zone en crise de la Ghouta orientale.   

« En Syrie, la situation s’embrase dans la Ghouta orientale où les groupes terroristes takfiristes, soutenus par les États-Unis et leurs alliés occidentaux et régionaux, ne cessent de lancer des attaques au mortier et à la roquette contre cette zone située dans la banlieue de Damas et abritant près de 400 000 personnes.

La Ghouta orientale, dernier fief des takfiristes

La Ghouta orientale est dotée d’une importance stratégique de premier plan parce qu’elle constitue le dernier bastion des takfiristes en Syrie, surtout dans sa capitale. Ce sont ces mêmes takfiristes qui sont armés et financés par certains pays arabes et occidentaux. L’autre facteur qui donne une importance encore plus stratégique à la Ghouta orientale est son emplacement près de la capitale syrienne. D’où les attaques d’envergure des terroristes takfiristes contre cette région hautement névralgique.

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L’armée compte resserrer l’étau autour du Front al-Nosra

L’armée syrienne essaie de resserrer l’étau autour des terroristes du Front al-Nosra, qui se sentent déjà sous une pression accrue dans la province d’Idlib.

À présent, l’armée syrienne compte isoler davantage les terroristes du Front al-Nosra en les mettant sous pression à Damas pour que les takfiristes ne puissent pas ouvrir de nouveaux fronts dans la banlieue de Damas.

La Ghouta orientale, théâtre d’une confrontation entre Damas et Washington

Les évolutions qui sont en cours dans la Ghouta orientale s’inscrivent dans la droite ligne des conflits opposant Damas et ses alliés d’une part, à Washington et ses alliés de l’autre, sur les plans militaire, politique et médiatique.

Pendant les derniers mois, les relations entre les États-Unis et leurs alliés et la Syrie et ses alliés ont été marquées de plusieurs points de friction.

Les drones des takfiristes, soutenus par les États-Unis, ont frappé les bases militaires russes de Hmeimim et de Tartous en Syrie, d’autant plus qu’un Soukhoï russe a été abattu début 2018 en Syrie.

D’autre part, l’armée syrienne a abattu un F-16 israélien en plein vol dans le ciel de la Syrie. En effet, les mesures provocatrices des Américains, qui se sont intensifiées surtout depuis le début de 2018, ont abouti à cette escalade de la tension dans la Ghouta orientale.

Tawfiq Choumane, analyste libanais des questions stratégiques. (Photo d’archives)

L’Arabie saoudite, principal sponsor des takfiristes

Outre le Front al-Nosra, un autre groupe terroriste appelé Jaych al-Islam est également très actif dans la Ghouta orientale.

Jaych al-Islam est largement financé par les pétrodollars saoudiens. D’une manière générale, c’est l’Arabie saoudite qui finance les groupes takfiristes en Syrie, mais ceux-ci sont en même temps alimentés en armes et munitions par les États-Unis.

Les accusations américaines sont de nature politique

La Maison-Blanche accuse le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre les civils dans la Ghouta orientale, sans pourtant fournir aucun document ni preuve valable et authentique.

En effet, ces accusations s’inscrivent dans la lignée d’un projet US visant à lancer une campagne d’intoxication contre Damas.

Le maintien des forces militaires américaines en Syrie

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a fait part, le 17 janvier 2018, de l’implantation de nouvelles bases militaires américaines en Syrie, notamment dans les régions à peuplement kurde. Il a souligné que les forces américaines ne quitteraient pas le territoire syrien avant l’émergence d’une solution politique à la crise en Syrie, une solution qui se résume, aux yeux des Américains, dans le retrait de Bachar al-Assad. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV