Une information est tombée il y a deux jours sur les télex, la Russie vient de déployer ses chasseurs de la 4ème génération en Syrie, les SU 57. Selon des témoignages, deux de ces appareils auraient été vus dans le ciel syrien. À peine deux semaines après avoir perdu un F-16 sous le feu de la DCA syrienne, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Israël. Et pour preuve, Debkafile, site proche du renseignement de l'armée israélienne s'intéresse de plus près à cette information qu'il place d’emblée sous le signe des propos tenus par un député russe, qui reconnaît que la présence des SU-57 a surtout un effet "dissuasif" pour les "voisins de la Syrie".
Vladimir Gutznov membre du comité de l'industrie militaire au parlement russe affirmait le vendredi 23 février que la présence des SU-57 en Syrie visait surtout à faire passer un message politique à l'effet dissuasif à l'adresse " des avions de combat des pays voisins qui survolent de temps à autre le ciel syrien sans qu'ils y soient invités". Le député russe a ajouté que les Su-57 avaient besoin d'être testés dans des conditions de combat avec l'ennemi".
Cette mise en garde à peine voilée de la Russie à l'adresse d'Israël inquiète bien évidemment les cercles militaires en Israël qui cités par Debka affirment : " le message politique envoyé par le déploiement de deux appareils russes de la cinquième génération à Hmeimim à Lattaquié est aussi clair que l'eau de roche. C'est un avertissement lancé aux USA à Israël et à la Turquie qui continuent leurs opérations militaires dans l'espace aérien syrien. À vrai dire, la référence du député russe à la supposée nécessité de tester les SU-57 en zone et situation de combat signifie que Moscou n'hésiterait pas à envoyer en guerre ses armements les plus sophistiqués ".
Debka relève ensuite la réponse américaine à cet avertissement russe et écrit : "la réponse de Washington aura été, elle, loin d'être claire : alors que le porte-parole du Pentagone Eric Pahon a affirmé aux journalistes que la présence des SU-57 est loin d'être considérée comme une menace par Washington et que les États-Unis continueraient, si nécessaire, à faire en sorte que l'intensité des combats se réduise, il a tenu à souligner qu'il y a là le signe que Moscou refuse de retirer ses troupes et équipements de la Syrie, ainsi qu'il l'avait annoncé. D'autres généraux américains sont plus directs : le général Mike Holmes, commandant de la base militaire Langley en Virginie reconnaît de son côté ceci : le déploiement des SU-57 en Syrie ne fait que complexifier la donne en Syrie pour l'Armée de l'air américaine ".
Et Debka d'ajouter : " le fait que le porte-parole du Pentagone utilise le terme " réduire l'intensité des combats si nécessaire" renvoie à des accords militaires secrets passés l'an dernier entre Moscou et Washington. En effet, l'arrivée des SU-57 en Syrie signifie que la Russie ne s'estime plus liée par ces accords. Il indiquerait aussi que le malentendu entre Poutine et Netanyahu continue à s'élargir ".
Mais il y a une chose que Debka feint d'ignorer, les États-Unis sont prêts à conclure de nouveaux accords secrets avec la Russie, sur le dos d’Israël. L'abattage des F-16 israéliens pourraient ainsi devenir monnaie courante.