La justice algérienne a condamné à la peine capitale un espion pro-israélien, d’autres membres d’un réseau d’espionnage écopant de 10 ans de prison chacun.
Selon le site d’information Espace Manager, la cour criminelle de Ghardaïa en Algérie a rendu son verdict dans l’affaire d’espionnage au profit d’Israël dans laquelle sont impliqués sept personnes de nationalités africaines, un Libérien d’origine libanaise, trois Maliens, deux Guinéens et un Ghanéen.
Accusés d’espionnage, de constitution et organisation d’une bande criminelle portant atteinte à la sécurité nationale, d’impression, de possession et de diffusion de documents subversifs faisant l’apologie du terrorisme et appelant à l’atteinte à la sécurité de l’État algérien, les mis en cause ont tous plaidé non-coupables et ont prétendu avoir immigré en Algérie pour travailler et tenter de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe.
Selon cette source, la cour a condamné à la peine capitale le Libérien d’origine libanaise Aâlam Eddine Fayçal et à 10 ans de prison et 200 000 DA d’amende chacun des six autres accusés.
À ce sujet, le quotidien algérien Ennahar écrit que le principal accusé Aâlam Eddine Fayçal a comparu ce mardi devant la justice. Il a été blessé au pied au moment de l’arrestation et portait sur lui des brochures, des lettres confidentielles et des livres ou carnets pro-israéliens, un certain montant d’argent en devises étrangères et en dinars algériens, ainsi que des outils de communication sophistiqués.
Au début, Aâlam Eddine Fayçal a nié connaître d’autres membres du réseau d’espionnage, mais l’enquête a permis d’accéder à ses contacts avec d’autres espions et mercenaires, dont un dénommé Moussa Diarra de nationalité malienne, qui a réussi à s’enfuir et à retourner dans son pays.
Selon Ennahar, l’accusé a avoué qu’il effectuait régulièrement des déplacements au Liban et dans un village frontalier en Israël. Il a eu de multiples voyages en Algérie et en Europe et lors de l’arrestation, il se trouvait à Ghardaïa où il était venu, de retour de la province d’Oran, pour recevoir des traitements médicaux, selon ses aveux.
Pour la justice algérienne, les déplacements d’Aâlam Eddine Fayçal et d’autres membres de la bande avaient eu pour but de transmettre ou de réaliser des directives selon les plans confisqués.
Ce n’est pas la première fois que le Mossad (l’une des trois principales agences de renseignement d’Israël) se lance dans les activités d’espionnage en Algérie.
Il y a deux ans de cela, des médias allemands et algériens avaient diffusé des informations selon lesquelles le Mossad aurait espionné l’Algérie par le biais de l’Allemagne.
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