Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude quant au programme balistique et aux activités de l'Iran dans la région alors que le bilan des morts civils yéménites dépasse les 16.000 à l'approche de l'anniversaire de la guerre déclenchée en 2015 par l'Arabie saoudite contre le Yémen.
Le Quai d’Orsay a réitéré ce lundi 19 février son engagement envers l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC) et souligné sa stricte mise en œuvre dans le sillage des concertations avec ses partenaires européens et américains.
Sans évoquer le blocus imposé au Yémen par l’Arabie saoudite, il a accusé l’Iran de fournir des armes à Ansarallah (Houthis) et s’est dit préoccupé par le programme balistique et les activités régionales de l'Iran.
À noter que le secrétaire d'État américain Rex Tillerson avait fait état, il y a un mois, lors de sa tournée en Europe de la création d’un groupe de travail commun avec la troïka européenne composée de la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, chargé d’étudier les prétendues inquiétudes de Washington sur le PGAC.
Pourtant, l'Iran a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne négocierait jamais son programme de défense antimissile avec aucune partie.