Choqué et attristé, l’Iran poursuit toujours ses opérations de recherche pour retrouver les débris de l’avion et ses passagers portés disparus depuis dimanche 18 février alors qu'il survolait une région montagneuse du sud-ouest du pays.
Tous les 66 passagers et membres d'équipage de l'avion sont morts dans le crash de l’appareil.
Il s’agit d’un ATR-72 de la compagnie Aseman Airlines, un bimoteur à hélices d'une capacité de 74 places, de fabrication franco-italienne, parti de Téhéran pour la ville de Yasouj.
Les opérations difficiles de secours avaient été entravées dans la soirée suite à des intempéries mais a été reprises immédiatement dans la matinée de ce lundi.
L’Iran a convoqué hier le bureau français d'études et d’analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).
Trois « enquêteurs » et « conseillers techniques » sont venus en Iran pour faire avancer l’enquête des autorités iraniennes pour déterminer les causes de l'accident.
L’incident intervient alors que les Russes ont porté plainte, il y a une semaine, contre le constructeur français de l’avion ATR basé à Toulouse.
C'était il y a six ans, le 2 avril 2012, le vol UTA-120 de la compagnie aérienne UTair s'écrasait quelques instants après son décollage, près de l'aéroport international Roshchino, non loin de la ville de Tioumen, en Russie. L'appareil, un ATR-72, devait rejoindre la ville de Sourgout avec à son bord 4 membres d'équipage et 39 passagers. 30 personnes sont mortes avant l'arrivée des secours, l’une est décédée pendant son évacuation et deux autres à l'hôpital suites à leurs blessures.
L'appareil avait disparu des écrans radars quelques minutes après le décollage, a indiqué le comité d'enquête de Russie.
La compagnie ATR a indiqué, de son côté, que l'avion s'était écrasé peu après le décollage « en essayant d'effectuer un atterrissage d'urgence à 1,5 km » de l'aéroport Rochtchino.
La Russie a formé une commission d'enquête pour établir les circonstances de la catastrophe de l'ATR-72.
La délégation française convoquée par l’Iran sont également sur place. Elle a surtout demandé l’envoi des experts canadiens en Iran qui ont fabriqué les moteurs ATR.
Il est curieux de savoir s'il s'agissait d'un problème technique et si l’Iran porterait plainte contre la compagnie aérienne ATR.