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Les Peshmergas, qui n’ont pas reçu de salaire depuis 3 mois, menacent les dirigeants d’Erbil !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Peshmergas. (Photo d’archives)

Les Peshmergas, qui n’ont pas reçu de salaire depuis 3 mois, menacent les dirigeants d’Erbil d’empêcher l’exportation du pétrole de la région du Kurdistan vers la Turquie et l’Iran. Certains experts irakiens prédisent un coup d’État militaire dans cette région.

Malgré la vente directe du pétrole du Kurdistan irakien par le gouvernement local et les revenus internes, Erbil fait face à d’énormes problèmes pour payer les salaires de ses fonctionnaires. Maintenant, la question du paiement des salaires des Peshmergas est devenue l’un de ses problèmes les plus importants.

Ayoub Yusuf Said, l’un des commandants en chef des Peshmergas de la région du Kurdistan irakien, a émis il y a quelques jours un communiqué dans lequel il fait part du retard de trois mois pris dans le versement des salaires, en menaçant d’empêcher l’exportation de pétrole vers des pays comme la Turquie et l’Iran.

Le commandant en chef des 3e et 7e divisions des forces spéciales des Peshmergas a ainsi déclaré à l’adresse du Premier ministre du Kurdistan irakien, de son adjoint et d’autres responsables politiques de la région que s’ils ne rectifiaient pas le tir dans les meilleurs délais, les Peshmergas réagiraient vigoureusement et empêcheraient l’exportation de pétrole vers la Turquie et l’Iran.

Le site Sharpress cite dans un article le Centre des recherches stratégiques de l’Irak, selon lequel ce communiqué laisse présager un coup d’État militaire au Kurdistan irakien et qu’il est donc probable que des groupes armés affiliés aux partis présents au sein du ministère des Peshmergas choisissent cette option.

Ayoub Yusuf a appelé toutes les forces des Peshmergas de la région à soutenir sa position et toute éventuelle action qu’il engagerait.

« La déclaration de ce commandant en chef des Peshmergas, qui a sous ces ordres un grand nombre des forces de la région, pourrait être un message dangereux pour les responsables politiques kurdes », a déclaré Qader Razge, un membre de la Commission des Peshmergas au sein du Parlement de la région du Kurdistan irakien.

Ce dernier a ajouté que la meilleure voie pour faire sortir la région de ses problèmes actuels serait de confier au gouvernement central de Bagdad l’exploitation du pétrole de la région.

Dans le même temps, Serouah Abdul Wahid, un membre du Parlement irakien de la faction du Mouvement Goran, a affirmé que les menaces brandies par les Peshmergas montraient la profondeur de la crise qui frappe la région.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV