Le président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a rencontré le Président russe Vladimir Poutine à Moscou, ce lundi 12 février.
Le déplacement d’Abbas intervient deux semaines après celui du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Moscou, pour demander le soutien de Vladimir Poutine quant aux aspirations colonialistes de Tel-Aviv, et ce, quelques semaines après que Washington a reconnu Qods comme capitale de la Palestine occupée.
Réagissant aux dernières provocations des États-Unis de Trump au sujet de la question palestinienne, Mahmoud Abbas a réitéré, ce lundi à Moscou, à l'occasion de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, son refus de considérer Washington en tant que médiateur dans le conflit israélo-palestinien.
« Vu l’atmosphère créée par les États-Unis, nous refusons toute médiations venant de leur part », a insisté M. Abbas auprès de Vladimir Poutine, cité par AFP.
« En cas de rencontre internationale, nous demandons que les États-Unis ne soient pas à la tête de la médiation, mais fassent seulement partie des médiateurs », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine s’est entretenu au téléphone, ce lundi 12 février, avec Trump, et avant même sa rencontre avec Abbas, à propos des tensions entre Israéliens et Palestiniens, d’après le Kremlin.
En dépit de vastes oppositions internationales, Donald Trump a reconnu unilatéralement en décembre dernier la ville sainte de Qods comme capitale de la Palestine occupée. Il a, par la même occasion, ordonné le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.
Par cette décision illégale et explosive, l’ancien homme d’affaire américain touche le conflit israélo-palestinien en plein cœur.
La reconnaissance de Qods comme capitale d’Israël est un casus belli pour les Palestiniens qui estiment que cette ville sainte dont la partie orientale a été annexée par l’entité sioniste en 1967, doit être la capitale du future État palestinien, et ce, conformément aux résolutions onusiennes.