TV

Est-ce qu’un coup d’État pourrait renverser le régime de Mohamed ben Salmane ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un coup d’État menacerait Mohammed ben Salmane. ©AFP

Le Conseil de la sécurité nationale d’Israël s’est penché sur les dangers qui menacent la stabilité du régime de Mohammed ben Salmane et l’éventualité d’un coup d’État au sein du palais royal saoudien.

Selon le rapport diffusé par le Conseil de la sécurité nationale, les dangers qui menacent la stabilité du régime saoudien sont les défaites internes essuyées par le prince héritier ainsi que l’incapacité de Riyad à freiner l’accroissement de l’influence iranienne dans la région. De plus, l’Arabie saoudite n’est pas capable de mettre fin à l’offensive au Yémen. Cette guerre a mis en péril la stratégie saoudienne. Par ailleurs, la situation et la place qu’occupe ce pays sont branlantes en raison du cuisant revers essuyé à la suite du blocus imposé au Qatar.

Cet organisme a évoqué différents scénarios pour l’avenir de l’actuel régime saoudien. « Un transfert du pouvoir de l’actuel État à un autre qui lui est opposé représenterait un danger pour Israël », a-t-il averti.

D’autre part, Peter Alan Oborne, auteur britannique, a écrit dans son article diffusé sur le site de Middle East Eye que Mohammed ben Salmane serait renversé par un coup d’État fomenté au sein du palais royal et qu’il aurait le même sort que celui qui avait été réservé au Chah d’Iran.

Et ce, alors que la réaction des États-Unis à cette crise et leur mutisme sur les divergences entre le Qatar et l’Arabie saoudite suggèrent que Washington envisage de tirer les marrons du feu qui couve entre Riyad et Doha. À cet effet, Rex Tillerson, secrétaire d’État américain, a déclaré lors d’un discours que les États-Unis apporteraient leur soutien au Qatar.  

Tillerson a déclaré que d’après les prévisions stratégiques et les calculs faits par la Maison-Blanche, le régime saoudien tomberait, et ce alors que Donald Trump, président américain avait jadis qualifié Riyad de « vache à lait ».

 Donald Trump, président américain. (Photo d’archives)

L’aval donné par Trump aux arrestations ordonnées par Mohammed Ben Salmane est une réalité dont les médias arabes n’ont pas fait écho. Les pétrodollars saoudiens qui finançaient la campagne électorale de Hillary Clinton face à son rival, Donald Trump, sont actuellement bloqués par le prince héritier saoudien. 

Rex Tillerson, secrétaire d’État américain. ©Reuters

Or, il semble que les États-Unis aient opté pour une politique basée sur les divergences entre les parties en conflit. Et pourtant, Washington est incapable d’intervenir pour bouleverser les rapports de force. C’est pourquoi Federico Bracchini écrit, dans son article publié sur le site The Global Research, qu’il est impossible que Washington puisse jouer un rôle actif dans ces conflits ou inverser le cours des évolutions en sa faveur. Bracchini affirme que les États-Unis ont perdu de leur influence dans le monde.

Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien. © Reuters

Ben Salmane et Netanyahu sont confrontés à plusieurs problèmes et ont du mal à faire face à la nouvelle donne, d’autant plus qu’Israël et l’Arabie saoudite ne disposent guère de temps et que le nouveau processus devant aboutir à la création d’un monde multipolaire, dans le sens duquel vont également les politiques de Trump, a choqué les pays qui avaient basé leurs calculs sur une domination économique et militaire permanente des États-Unis dans la région.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV