La guerre saoudo-américaine contre le Yémen entre dans sa troisième année, alors que les agresseurs ne sont parvenus à aucun des résultats escomptés.
Dans un récent numéro, la revue palestinienne al-Manar note que seule une partie limitée du sud yéménite est aux mains des groupes armés ou des paramilitaires qui s’affrontent afin de renforcer l’influence de leurs soutiens.
Ce qui est en train de se produire au Yémen, surtout les affrontements opposant les forces du Conseil de transition du Sud aux forces soutenues par le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, montre que l’Arabie saoudite a échoué dans la guerre au Yémen, et qu’en plus, sa coalition avec les Émirats arabes unis a failli s’effondrer.
Les paramilitaires et les groupes armés affiliés aux EAU ne cessent de s’étendre au sud du Yémen, alors que le rôle et l’influence saoudienne s’affaiblit, précise l’article, ajoutant :
« C’est une réalité indéniable que les groupes armés dans le sud yéménite ont agi directement ou indirectement en faveur des intérêts des ennemis du Yémen, entraînant le Sud dans des troubles d’envergure, due à la présence renforcée des groupes armés basés à Aden et aux alentours de cette ville. Les événements survenus ces trois dernières années à Aden marquent un tournant dans l’histoire du Yémen. La guerre saoudienne contre le Yémen s’est poursuivie de différentes façons et à des fins funestes ; mais les analystes politiques estiment que cette guerre apportera, tôt ou tard, des conséquences dangereuses pour les pays de la coalition menée par Riyad. »
L’article se réfère à des sources dignes de confiance, pour dire que les groupes armés aux penchants séparatistes ont de plus en plus étendu leur présence dans le sud yéménite où se trouvent également des éléments d’al-Qaïda et de Daech.
« Quiconque suit l’actualité yéménite, pourrait conclure qu’une partie de la coalition prépare un plan se focalisant sur le sud du pays.
Les différends entre Riyad et Abu Dhabi dans le sud yéménite ont apparu après que le conflit sur les fronts du nord et de l’ouest eut mené à l’échec. Sur ces deux fronts, le peuple yéménite a fait preuve de résistance face aux forces saoudiennes, à l’entrée de Taëz, de Maarib, de Saada et d’al-Jadid.
Certains pays de la coalition ont même essayé la stratégie de se coaliser avec le parti al-Islah (Congrès yéménite pour la réforme), dans l’espoir de compenser leur défaite au nord et embourber le Yémen dans une guerre d’usure en bonne et due forme. »
Malgré toutes ces conspirations, l’armée yéménite et le mouvement populaire Ansarallah ont témoigné de résistance et dévouement, accumulant victoire sur victoire sur les champs de bataille, ce qui rend les forces ennemies désemparées sur une vaste étendue de terrains dans le sud, le nord et le nord-ouest du Yémen, ajoute l’article.
L’Arabie saoudite et ses alliés auraient certes commis de grandes erreurs dans la guerre qu’ils ont lancée contre le Yémen. Pourtant, certains analystes sont d’avis que les agissements des groupes séparatistes dans le sud yéménite font partie, effectivement, de leur plan consistant à conduire ce pays vers un démembrement, à la faveur des troubles et tensions.