L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé vouloir saisir l’ONU pour recouvrer les droits des Palestiniens. Elle a par ailleurs appelé l’Autorité autonome à suspendre les relations avec Israël dans les domaines politiques, sécuritaires et économiques.
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) examine, maintenant, comment elle doit répondre à l’annonce de Qods comme nouvelle capitale d’Israël par Donald Trump. Dans ce contexte, la plus haute instance de décision de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a ordonné samedi 3 février au gouvernement palestinien de commencer à élaborer des plans de désengagement avec Israël, a annoncé le Comité samedi.
En outre, le Comité exécutif de l'OLP a décidé de se référer au Conseil de sécurité de l'ONU, à l'Assemblée générale et à la Cour pénale internationale (CPI) pour leur demander de refuser de reconnaître Israël jusqu'à ce qu'il renonce à Qods en tant que capitale.
Le président de l'Autorité autonome, Mahmoud Abbas devrait s'adresser à l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois, avec pour objectif de réitérer le droit légitime des Palestiniens d’établir leur propre État avec Qods comme capitale dans les frontières démarquées le 4 juin 1967.
L’agence de presse Maa a annoncé, pour sa part, la décision de l’Autorité autonome de se désengager envers Israël. Elle a écrit par la suite qu’à l’issue de sa réunion de samedi, dirigée par le président Mahmoud Abbas, le Comité exécutif de l’OLP a réclamé la suspension immédiate des relations à tous les niveaux avec Israël.
Dans une déclaration, l'OLP a exhorté le président de l'Autorité autonome, Mahmoud Abbas à concevoir des plans pour se démarquer du régime de Tel-Aviv aux niveaux politiques, sécuritaires, économiques et administratifs.
Le comité palestinien a également décidé de recourir à la Cour pénale internationale (CPI) pour lui demander d'ouvrir des enquêtes sur de nombreux crimes d’Israël, dont la poursuite de sa politique de colonisation en territoires occupés et de la purification ethnique à Qods et ses alentours et au sud d’al-Khalil en Cisjordanie.
Le comité exécutif de l'OLP a également critiqué le «chantage américain » et la « tentative de distorsion contre la direction palestinienne ».
Lire aussi : Trump reconnaît Qods en tant que capitale d’Israël
Le président américain a reconnu le 6 décembre 2017 Qods comme capitale d’Israël, ordonnant par ailleurs le transfert de l’ambassade de Tel-Aviv dans la ville sainte. La décision de Trump a provoqué la colère de la communauté internationale.
Approuvée en 1980 par la majorité de l'Assemblée générale de l’ONU, la résolution 478 du Conseil de sécurité demande à tous les États de « s'abstenir » d'établir des missions diplomatiques dans la Ville sainte.