Des centaines d'Israéliens ont participé, à nouveau, ce samedi 3 février, à la "Marche de la honte", dénonçant la corruption du Premier ministre Benyamin Netanyahu et de son gouvernement.
Des centaines de citoyens israéliens ont manifesté, ce samedi 3 février, dans les rues de Tel-Aviv et de plusieurs autres villes comme Haïfa et Afula contre la corruption du Premier ministre Benyamin Netanyahu et de son gouvernement.
C'est la neuvième semaine consécutive, depuis le mois de décembre 2017, que les anti-Netanyahu défilent dans les rues à Tel-Aviv. Ces récentes manifestations de Tel-Aviv ont commencé après près d’un an de manifestations anti-corruption tenues à Petah Tikva tous les samedis soirs près du domicile du procureur général Avichai Mandelblit, avec des organisateurs accusant le principal procureur d’Israël de ralentir les enquêtes impliquant le Premier ministre.
Des manifestants qui portaient, encore et toujours, des pancartes sur lesquelles étaient libellés "Crime Minister" - signifiant le "ministre criminel - exigeaient la démission de Netanyahu et de tous les membres corrompus de son cabinet.
Ils étaient, également, des centaines à défiler dans les villes de Haïfa, d'Afula et de Rosh Pinna, selon le quotidien Haaretz.
L'ancien chef de la police de Tel-Aviv a émis l'espoir que Netanyahu serait jugé, dans les brefs délais, coupable et emprisonné.
Le parti Likud (parti au pouvoir présidé par Netanyahu) a, comme toutes les dernières semaines, condamné, dans un communiqué, les protestations, prétendant qu'il s'agit d'un mouvement provoqué par le courant de gauche dans le but de diviser les sionistes.
Le Premier ministre est soupçonné dans deux dossiers de corruption, l’Affaire 1000 et l’Affaire 2000.
Dans l’Affaire 1000, Netanyahu et son épouse sont soupçonnés d’avoir reçu des cadeaux illégaux de la part de milliardaires, notamment des centaines de milliers de shekels de cigares et de champagne offerts par Arnon Milchan, producteur hollywoodien né en Israël.
L’Affaire 2000 porte sur un accord de contrepartie présumé entre Netanyahu et le propriétaire du quotidien Yedioth Ahronoth, Arnon Moses, dans lequel le Premier ministre aurait entravé un quotidien rival, Israël Hayom, qui appartient à Sheldon Adelson, en faisant adopter une loi par la Knesset, en échange d’une couverture plus favorable du Yedioth.