La Chine a dévoilé les mesures préventives qu’elle a dû prendre le long de ses frontières dans la province orientale du Xinjiang afin de prévenir toute infiltration des terroristes de retour de Syrie et d’Irak.
Au cours de sa visite officielle jeudi dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, le ministre chinois de la Défense, le général Chang Wanquan, a appelé à une sécurisation accrue de la zone.
« Nous envisageons de construire une muraille de fer afin de rendre vaine toute tentative des terroristes de pénétrer sur notre territoire depuis ces contrées », a-t-il déclaré à cette occasion.
Craignant un retour massif des takfiristes dans ces contrées de l’extrême-ouest du pays, la Chine est en ce moment en train d’accroître ses effectifs militaires autour de ses zones frontalières afin d’imperméabiliser la région contre le terrorisme, ont récemment confirmé à leur tour des médias locaux et des ONG.
Le ministre chinois s’est dit satisfait du niveau de sécurité établi dans la vaste province du Xinjiang, dotée d’une vaste superficie de 1 660 001 km² et occupant un sixième du territoire chinois.
Le Xinjiang possède une frontière commune avec huit pays : la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, le Pakistan, et l’Inde. Sa capitale est Ürümqi.
Les policiers sont sur le qui-vive et effectuent des patrouilles constantes dans les zones frontalières bordant les pays voisins de la Chine. Les frontières que la Chine partage avec le Pakistan et l’Afghanistan sont notamment sous haute surveillance, nous rapporte le quotidien chinois People Daily.
Dans le cas où les terroristes tenteraient de s’infiltrer en franchissant les frontières des pays mentionnés ou celle du Kirghizistan, les gardes-frontières, dont le nombre s’est considérablement accru, les en empêcheraient.
Réunis mi-janvier, nombre de responsables, gouvernementaux ou non, se sont donné rendez-vous au Xinjiang avec pour objectif d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour contrer l’infiltration des terroristes.