Des heurts ont eu lieu, le dimanche 28 janvier, à Aden dans le sud du Yémen entre les mercenaires à la solde de l’Arabie saoudite et ceux des Émirats arabes unis.
Les affrontements se poursuivent dans diverses régions d’Aden entre les mercenaires travaillant pour le compte de Riyad et ceux à la solde d’Abu Dhabi.
Les mercenaires pro-EAU, qui sont sous le commandement d’Aidarous al-Zubaidi (l’ex-gouverneur d’Aden), ont réussi à prendre le contrôle de Khormaksar, al-Moala, al-Tawahi et deux camps militaires à l’entrée du district de Crater (Sira, de son nom officiel). Ils ont aussi pris le camp militaire 20 sur la rive d’Abyan, ont annoncé des sources d’information sur place.
Des dizaines de mercenaires pro-Hadi, dont le commandant de la brigade Hamdan, ont été capturés. Plus de 30 personnes ont été tuées et pas moins de 120 autres, dont la plupart des pro-Hadi, blessées. On compte également des civils parmi les victimes.
L’aéroport d’Aden a été fermé et des routes sont bloquées perturbant la circulation dans la plupart des régions de la ville portuaire du sud du Yémen.
L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a tweeté, dimanche 28 janvier, que le nombre de blessés transférés à l’hôpital des MSF, après seulement quelques heures d’affrontements, a dépassé les 86 sans compter aussi les 4 morts, dont une civile.
La situation est tellement chaotique qu'Ahmed ben Dagher, Premier ministre démissionnaire pro-saoudien du Yémen a mis en garde « contre un coup d’État des EAU dans le sud du Yémen, désormais sous le contrôle d’Abu Dhabi ».
Une dernière information fait état de la fuite de ben Dagher du palais d’al-Maashiq vers un camp de la coalition saoudienne, après que quelques villes et camps miliaires sont tombés entre les mains des EAU.
