Lors de son entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a rappelé l’importance de sa décision sur Qods. Selon lui, cela oblige Israël à faire des concessions.
Israël « paiera » pour la décision des États-Unis de reconnaître Qods comme capitale d’Israël, a déclaré Donald Trump lors de son entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en marge du Forum économique mondial à Davos.
« Je dirais que le sujet le plus compliqué dont ils [les Israéliens et les Palestiniens] devaient discuter était Jérusalem. Nous l’avons retiré de la table et il n’est plus nécessaire d’en parler », s’est vanté le président américain.
Donald Trump a rappelé son rôle dans le règlement du conflit palestinien.
« Je les ai aidés, en retirant ce problème de la table, ce qui était le plus difficile. Et Israël doit payer pour cela... Vous avez marqué un point, vous devrez céder plus tard sur quelques questions au cours des négociations », a déclaré M. Trump en s’adressant à Benyamin Netanyahu.
Le locataire de la Maison-Blanche a également fait part de sa conviction que les deux parties au conflit étaient prêtes à négocier.
« Ils [les Israéliens] veulent faire la paix et j’espère que les Palestiniens veulent faire la paix », a résumé Donald Trump.
Les allégations de Trump sur le souhait d’Israël de faire la paix avec la Palestine interviennent alors que le régime israélien ne cesse de commettre des crimes à l’encontre des citoyens palestiniens. La dernière en date remonte à ce vendredi 26 janvier où au moins neuf jeunes Palestiniens ont été blessés par balles au cours des affrontements avec les forces du régime israélien aux frontières de la bande de Gaza.
Pour la huitième semaine consécutive, différentes villes palestiniennes ont été, vendredi, le théâtre de manifestations anti-israéliennes et anti-américaines.
Les manifestants ont participé, ce vendredi 26 janvier, à un nouveau « Vendredi de colère » en protestation contre la décision du président américain, Donald Trump, qui a reconnu Qods comme capitale d’Israël le 6 décembre dernier. Donald Trump a également pris la décision d’y transférer l’ambassade américaine. Le statut de cette ville est l’une des questions les plus épineuses du règlement pacifique de ce conflit au Moyen-Orient. Israël occupe la partie est de la ville depuis la guerre des Six Jours en 1967 et insiste toujours sur le fait que Qods est sa « capitale éternelle et indivisible ».
En réponse à la décision de Donald Trump, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le 21 décembre une résolution dénonçant la reconnaissance de Qods en tant que capitale d’Israël. La majorité écrasante des pays membres de l’ONU (128 États) ont voté pour cette résolution, tandis que seulement neuf pays s’y sont opposés.