Le ministère turc des Affaires étrangères exclut la création d’une zone tampon dans le nord de la Syrie tant qu’une confiance mutuelle n’aura pas été instaurée.
Mevlut Cavusoglu a rejeté la proposition de son homologue américain, Rex Tillerson, qui consistait à créer une zone tampon dans le nord de la Syrie.
« Tant que la confiance mutuelle n’aura pas été réinstaurée entre Ankara et Washington, la question de la création d’une zone tampon de 30 km dans le nord de la Syrie ne se pose pas », a-t-il martelé.
« La confiance que plaçait la Turquie en les États-Unis est affectée et tant qu’elle n’aura pas été rétablie, il n’est pas question d’en parler », a-t-il déclaré au quotidien Hurriyet. Nous ignorons l’objectif que poursuivent exactement les États-Unis en voulant créer cette zone. Il faut d’abord remédier à ce climat de méfiance. »
Lors de sa récente visite en Europe, il y a trois jours, Tillerson avait déclaré qu’il reconnaissait le droit légal de la Turquie de se défendre et que la création d’une zone tampon dans le nord de la Syrie pouvait dissiper toutes les inquiétudes de la Turquie sur le plan sécuritaire.
L’opération Rameau d’Olivier menée par l'armée turque se poursuit depuis six jours à Afrin dans le nord de la Syrie, dans le but de nettoyer la région de la présence des miliciens kurdes.
6.400 militaires turcs participent à cette opération. Ils sont entrés dans 70 villages et ont mené des assauts contre les milices kurdes. Leurs manœuvres s'étendent à la ville d’Azaz à l’est d’Afrin et à la province d’Alep. Ankara a déjà confirmé la mort de trois soldats turcs.
L'opération Rameau d'Olivier résulte de la décision des États-Unis de créer une Force de sécurité composée de 30.000 Kurdes en Syrie.