La diplomatie pakistanaise dénonce la violation de l’espace aérien du Pakistan par les États-Unis.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a dénoncé le mercredi 24 janvier dans un communiqué le raid lancé par un drone américain dans la zone tribale de Kurram au nord-ouest du pays, frappe qui a pris pour cible un camp de réfugiés afghans.
« De telles actions unilatérales des États-Unis auront un impact négatif sur la volonté des deux pays de coopérer dans la lutte contre le terrorisme », lit-on dans le communiqué.
Le chef de la diplomatie pakistanaise, Hodja Mohammed Asef, s’est attardé sur ce sujet pour dire : « Nous ne sommes plus à l’époque des ex-dirigeants pakistanais comme Pervez Musharraf, où les États-Unis faisaient tout ce qu’ils voulaient ».
Plus loin dans ses propos, le ministre pakistanais des Affaires étrangères s’est exprimé en ces termes : « Les États-Unis n’ont pas le droit de violer l’espace aérien pakistanais et Islamabad adoptera les mesures nécessaires pour défendre son intégrité territoriale. Le Pakistan attire l’attention des États-Unis sur l’importance d’un partage des renseignements entre les deux pays pour qu’Islamabad prenne des mesures appropriées contre les terroristes à l’intérieur du pays ».
Un avion sans pilote américain a lancé un raid aérien le mercredi 24 janvier contre la zone tribale d’Orakzai, dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l’Afghanistan, tuant deux membres importants du réseau Haqqani.
L’attaque des drones américains contre les zones tribales pakistanaises a été relancée après l’accession au pouvoir de Donald Trump, événement qui a suscité la protestation des responsables pakistanais et revigoré les sentiments anti-américains dans ce pays.
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