Pour le roi jordanien, même après la reconnaissance par Trump de la noble Qods comme capitale d'Israël, on peut toujours voir « le verre à moitié plein » en ce qui concerne les relations avec le régime de Tel Aviv, rapporte mercredi le quotidien égyptien Youm 7.
Le roi Abdallah II a tenu ces propos lors d’un discours en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse.
« Même après la crise de l’ambassade d’Israël à Amman et la décision de Trump de transférer l'ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Qods, il faut franchir des pas pour trouver une solution politique, mais à condition que les parties concernées s’y intéressent », a déclaré sur un ton indulgent Abdallah II qui se résigne aux desiderata américano-israéliens.
Recevant le 21 janvier à Amman le vice-président américain Mike Pence en tournée au Moyen-Orient, le roi Abdallah II avait insisté sur une solution à deux États avec Qods-Est comme capitale d'un État palestinien indépendant.
En juillet 2017, un gardien de sécurité de l’ambassade d’Israël à Amman a tué par balles deux Jordaniens. Plusieurs députés jordaniens ainsi que des milliers de manifestants ont contesté le retour en Israël du garde de sécurité sans jugement. L’intéressé a été accueilli en héros par la personne de Benjamin Netanyahou, avant même l'ouverture d'enquêtes par les deux parties.
La Jordanie a accepté les excuses d’Israël pour le meurtre de ses ressortissants, permettant à Tel Aviv de rouvrir son ambassade à Amman après sa promesse d'indemniser les familles des victimes.
La Jordanie a été le théâtre de vastes manifestations contre le futur transfert de l'ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Qods pour lequel aucun calendrier précis n'a été fixé. Désormais, elle s'efforce de voir la moitié pleine du verre israélien.