Les soldats turcs ont été mis en état d’alerte près de la frontière entre la Turquie et la ville syrienne de Kobané.
Un correspondant de la chaîne de télévision Al-Mayadeen a annoncé, le mardi 16 janvier, que les soldats turcs déployés à la frontière de la Turquie et de Kobané avaient été mis en état d’alerte.
Le discours hostile se manifeste à travers les récentes déclarations des autorités turques après que Washington a annoncé sa décision de former une « Force frontalière », composée de Kurdes syriens.
En réaction à cette décision, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé d’étouffer dans l’œuf cette armée kurde que les États-Unis comptent mettre sur pied.
Cette décision a été également condamnée par le gouvernement syrien.
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Dans la foulée, le chef d’état-major des forces armées turques, Hulusi Akar ,a souligné, ce mardi 16 janvier, qu’Ankara ne permettrait aucun soutien militaire aux Unités de protection du peuple (YPG).
Le vice-Premier ministre turc, Bekir Bozdag, a mis en garde contre les conséquences du projet américain d’instaurer une nouvelle force frontalière au nord de la Syrie et déclaré qu’il s’agirait là d’une armée de terroristes et que Washington était en train « de jouer avec le feu ».
De son côté, le Premier ministre turc, Benali Yildirim, a dénoncé la complicité de Washington avec les terroristes.
La région où les Américains entendent installer les miliciens kurdes est située dans le nord-est de la Syrie, zone contrôlée actuellement par les miliciens kurdes syriens. Ceux-ci bénéficient du ferme soutien militaire et financier des États-Unis, qui les ont encouragés à occuper les villes du Nord syrien.
La Turquie considère les miliciens kurdes syriens comme étant les alliés de l’organisation terroriste PKK, dirigée par Abdullah Öcalan.