La Turquie a appelé les États-Unis à revenir sur leur « erreur », dans les plus brefs délais.
Le chef d’état-major des forces armées turques Hulusi Akar a souligné, ce mardi 16 janvier, qu’Ankara ne permettrait aucun soutien militaire aux Unités de protection du peuple (YPG).
Lors d’une réunion du Comité militaire de l’OTAN à Bruxelles, le général turc Hulusi Akar a déclaré que l’OTAN ne devrait pas faire la différence entre les groupes terroristes. « Lutter contre les groupes terroristes PKK et PYD (le Parti de l’union démocratique), cela est aussi important que de lutter contre les terroristes de Daech », a souligné le chef d’état-major des forces armées turques.
« Nous ne permettons pas que l’organisation terroriste YPG, dont l’affiliation au PKK a déjà été prouvée, soit armée et soutenue sous prétexte d’une coopération militaire », a-t-il indiqué.
Le général Akar s’est ensuite adressé aux États-Unis, les appelant à revenir sur cette décision qu’il a qualifiée d’« erreur ».
Dans la foulée, le président du Parti patriotique (en turc : Vatan Partisi) Dogu Perinçek a déclaré que les opérations d’Afrin, menées par la Turquie en Syrie, visaient en effet à contrer les agissements terroristes des États-Unis au Moyen-Orient.
Lors d’une conférence de presse au principal siège du Parti patriotique, Dogu Perinçek a souligné que le bras de fer entre la Turquie et les États-Unis se trouvait dans sa phase la plus délicate.
« Le conflit entre la Turquie et les États-Unis, qui se faisait jusqu’ici par procuration, va bientôt se transformer en un conflit direct. Washington a annoncé sa décision de déployer 30 000 hommes, membres des YPG, comme “forces frontalières”. Ce déploiement s’ajoute aux bases militaires, aéroports et avions de combat dont disposent les Américains en Syrie », a-t-il indiqué.
Dogu Perinçek a également demandé à Ankara de ne plus subvenir aux besoins des États-Unis et de fermer rapidement la base aérienne d’Incirlik aux avions de combat américains.
