En allusion à la formation d’une unité de Force frontalière de 30.000 effectifs, composée essentiellement de Kurdes soutenus par les États-Unis, Benali Yildirim, Premier ministre turc a dénoncé la complicité de Washington avec les terroristes. Cette réaction tardive de la Turquie intervient à peine 24 heures après que Damas a accusé les Américains de soutenir le terrorisme et de chercher ainsi à provoquer un démembrement de la Syrie.
« Nos alliés au sein de l’OTAN, les États-Unis, ne défendent pas nos frontières, et ne prennent aucune mesure nécessaire pour notre sécurité. Au lieu de cela, ils se sont ralliés aux terroristes », a fait remarquer, lundi 15 janvier Benali Yildirim.
« Cela veut dire placer la Turquie à la portée d’un groupe terroriste. Les États-Unis doivent rectifier leur erreur », a-t-il ajouté avant de préciser que les pays impérialistes soutenaient ouvertement les terroristes et que tout cela ne visait qu’à déstabiliser la Turquie.
« Nous ferons face à toute menace contre notre pays, venant de la part de qui que ce soit. Nous ne laisserons personne mettre en péril l’indépendance de la Turquie », a-t-il averti.
La coalition américaine prétendument anti-Daech a annoncé, dimanche 14 janvier, qu’elle avait l’intention de constituer, avec l’aide de groupe d’opposant syrien, une nouvelle Force frontalière composée de 30.000 effectifs, principalement kurdes en Syrie.
Cette nouvelle Force sera commanditée par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) et elle sera soutenue par les États-Unis. Les analystes politiques estiment que la Turquie paie là le prix cher de son soutien à la guerre impérialiste des Américains contre la Syrie.