Le président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien a déclaré que la République islamique d'Iran ne réduira pas d'un iota ses capacités balistiques.
Alaeddin Boroujerdi a réagi, vendredi 12 janvier, à la confirmation par Donald Trump de la suspension des sanctions économiques contre l'Iran.
"Donald Trump est le président le plus honni de l'Histoire des États-Unis et cette antipathie dépasse les frontières américaines", a déclaré le président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien.
Il a rappelé que Washington avait déjà largement violé l'accord nucléaire.
"Les pays européens et les signataires de l'accord nucléaire ont, à maintes reprises, durci le ton contre la position de Donald Trump qui a sans cesse menacé, en vain, d'annuler l'accord nucléaire. Et je pense que lorsqu'il parle d'une "dernière chance" (dernière suspension qu'il va signer) il cherche en fait à sauver la face à l'intérieur des États-Unis".
Alaeddin Boroujerdi a évoqué l'adoption de nouvelles sanctions, par Donald Trump, contre 14 personnalités iraniennes, sous prétexte de la violation des droits de l'Homme et du soutien aux programmes militaires de l'Iran, disant qu'il s'agissait d'un geste illogique qui incarnait la violation flagrante de l'accord nucléaire.
"L'accord nucléaire est un document international qui n'appartient pas à un seul pays et qui a été signé par tous les membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne. C'est la raison pour laquelle le comportement de Trump devra être contesté par tous les signataires et ceux-ci ne devront pas emboîter le pas à ses politiques. Là, la République islamique d'Iran, elle aussi, prendra des décisions requises, conformément à ses intérêts nationaux. Que les Américains sachent que ce langage et ces gestes seront loin de faire renoncer la République islamique d'Iran à ses capacités balistiques".
M. Boroujerdi a ensuite mis en garde contre l'annulation officielle de l'accord nucléaire par la Maison Blanche, disant que dans ce cas-là, l'Iran exploiterait l'énergie nucléaire civile, avec une puissance beaucoup plus considérable que celle de la période d'avant-accord.