Un institut de recherche israélien a mis en garde contre les conséquences d’une annexion de la Cisjordanie à Israël.
Dans un rapport, l’institut de recherche israélien l’INSS a implicitement critiqué la décision du parti Likoud au pouvoir, qui prévoie une annexion de la Cisjordanie.
Selon le journal Palestine al-Yawm, le rapport précise que l’annexion de la Cisjordanie, qui fait partie des territoires occupés de 1967, exposera Israël à de nouveaux défis sur les plans politique, sécuritaire et diplomatique.
Prendre des décisions de ce genre — précise le rapport — nécessite des évaluations d’experts et des études stratégiques. Le rapport trouve illogique que de telles décisions soient prises à cause justement de soucis politiques internes.
Le rapport rappelle que la communauté internationale considère la Cisjordanie et Qods-Est comme étant des territoires occupés.
Une annexion de la Cisjordanie entraînera le bafouement des droits des habitants palestiniens de cette région. « Dans ce cas-là, Israël passera pour un régime d’apartheid sur la scène internationale », s’inquiète l’institut.
En outre, cette décision aura des impacts catastrophiques sur les relations avec l’Autorité autonome, dans la mesure où elle pourrait annuler les accords de coopération sécuritaire avec Israël.
Même si le plan d’annexion de la Cisjordanie couvre uniquement les colonies au peuplement juif, les problèmes seront inévitables. Cette mesure obstruera le processus de la solution à deux États.
Par ailleurs, cette décision marquera une violation flagrante du droit international ; « même l’appui américain au Conseil de sécurité pourrait ne plus nous sauver des sanctions internationales et surtout européennes », précise le rapport.
De même, cette décision nuira aux relations israélo-égyptiennes, compromettant les efforts dans le sens de la normalisation avec d’autres pays arabes.
Et pour compléter ces mises en garde contre l’idée de l’annexion de la Cisjordanie, l’institut de recherches israélien rappelle aux autorités israéliennes le plan de la Cour pénale internationale (CPI) consistant à reconnaître la colonisation comme étant un exemple de crimes de guerre et contre l’humanité.