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Qods: la Jordanie dénonce la décision de la Knesset

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les fidèles musulmans célèbrent les prières du vendredi près du Dôme du Rocher dans la mosquée al-Aqsa, Qods le 29 décembre 2017. ©AFP

Le gouvernement jordanien a dénoncé l'avant texte d'un projet de loi à la Knesset (le Parlement israélien) en vertu duquel la concession en avenir d'une partie de la ville Qods aux Palestiniens sera très difficile.

Le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani s'est attardé, mardi 2 janvier, sur ce sujet pour dire: " Nous condamnons la décision de la Knesset en approuvant un projet de loi sur le transfert prochain d'une partie de la ville de Qods aux Palestiniens, une concession qui verra le jour dans le cadre d'un accord de paix à signer entre les deux parties. "

Mohammad Momani, porte-parole du gouvernement jordanien. (Photo d'archives)

"La formation de deux États indépendants reste la seule voie censée régler le conflit entre Israël et les Palestiniens", a-t-il réitéré.

La Knesset a voté lundi soir, 1er janvier en faveur d'un projet de loi stipulant que toute décision majeure sur Qods devra collecter une majorité écrasante des voix, soit 80 sur 120.

La Knesset (le Parlement d'Israël). (Photo d'archives)

L'adoption de cette loi controversée, conformément à laquelle la concession de chacune des parcelles de Qods aux Palestiniens nécessite une majorité écrasante au sein de la Knesset pourrait en fait empêcher la répartition de la ville de Qods en deux parties de l'Est et de l'Ouest et la mise sur pied d'un État indépendant palestinien.

Le porte-parole du gouvernement jordanien a ajouté que Qods-est faisait partie des territoires occupés de la Palestine de 1967 et que cette ville sainte demeurait l'une des questions importantes dont le destin devrait être éclairci via les négociations entre les deux parties israélo-palestinienne.

"Conformément aux lois internationales toutes les actions unilatérales d'Israël ayant pour objectif d'imposer les nouvelles lois et changer le tissue démographique de Qods sont caduques et illégitimes", a-t-il martelé.

Plus loin dans ses propos le porte-parole du gouvernement jordanien a lancé une mise en garde contre les récentes décisions du régime de Tel-Aviv dont la ratification de la nouvelle loi par la Knesset sur la ville de Qods ainsi que le feu vert des membres du comité central du parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Likoud, à une résolution prévoyant l’élargissement de la colonisation en Cisjordanie ainsi que l’application de la législation israélienne dans ces territoires palestiniens occupés depuis 50 ans.

" La mise sur pied d'un État palestinien conformément aux frontières de 1967 ayant comme capitale Qods-Est reste le seul moyen visant à résoudre la crise israélo-palestinienne", a-t-il réitéré.

D'autre part, l'Organisation de libération de la Palestine, OLP a estimé que les nouvelles décisions de la Knesset et du Likoud s'inscrivaient dans le cadre des tentatives du gouvernement américain en vue de reconnaître Qods en tant que capitale d'Israël.

Malgré les mises en garde lancées par la communauté internationale, le président américain, Donald Trump a annoncé, mercredi 6 décembre 2017, qu’il reconnaissait Qods comme capitale d’Israël et que Washington envisageait de transférer l'ambassade américaine depuis Tel-Aviv vers cette ville sainte.

Le président américain a reconnu officiellement Qods comme capitale d'Israël, mercredi 6 décembre 2017. ©Le Temps

Le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas a annoncé que le vote du Parlement israélien pour la loi "Jérusalem unifié" (Qods NDRL) confirmait la poursuite de l'agression contre cette ville.

"L'approbation de la loi précitée représente non seulement un danger pour la nation palestinienne, mais aussi pour l'ensemble de la région", lit-on dans le communiqué du Hamas.

"Les récentes évolutions nécessitent que le président de l'Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas annonce la fin des accords d'Oslo signés en 1993 à Washington entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat sous l'égide de Bill Clinton et qu'il mette fin à une coopération sécuritaire avec le régime israélien. Le Hamas réclame l'intensification de l'Intifada et la poursuite des soutiens régionaux et internationaux à la cause palestinienne face aux politiques extrémistes américano-israéliennes", précise le communiqué.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV