La diplomatie russe se raille de la proposition américaine d’organiser une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et de la Commission des droits de l’homme sur les manifestations en Iran.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a fustigé la proposition de Washington de convoquer une réunion extraordinaire à l’ONU consacrée aux récents événements en Iran.
« Avant de discuter de la situation en Iran, Washington aurait dû penser à la façon dont les droits de l'homme sont respectés aux États-Unis », a affirmé Mme Zakharova.
«Il ne fait aucun doute que la délégation américaine a quelque chose à dire au monde. Par exemple, Nikki Haley peut partager l'expérience américaine de la dispersion des actions de protestation, de dire en détail comment, par exemple, ils ont procédé aux arrestations de masse et à la dissolution du mouvement Occupy Wall Street, ou comme ils ont "protégé" [la ville de, NDLR] Ferguson», écrit la diplomate sur sa page Facebook.
S’exprimant, mardi 2 janvier, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, Nikki Haley a déclaré que les États-Unis demanderaient à l’ONU de convoquer des réunions d’urgence du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la situation en Iran.
Dans ce droit fil, le président en exercice du Conseil de sécurité a rejeté la demande de l’ambassadrice US de convoquer une réunion d’urgence sur l’Iran.
Kairat Umarov, l'ambassadeur du Kazakhstan à l'ONU, a déclaré que la question de l'Iran ne figurait toujours pas à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, ajoutant que cela dépendrait de l'accord des pays membres. Il est à noter que les États-Unis sont le seul pays à réclamer la tenue d’une telle réunion.
Le Kazakhstan assume la présidence tournante du Conseil de sécurité au cours du mois de janvier.