Ce sont des salariés non payés, des hommes et des femmes au chômage qui continuent à protester contre la pauvreté au Kurdistan irakien.
Suite à la montée des vagues de protestations, le gouvernement local a mis en état d’alerte ses forces militaires afin d'empêcher tout déferlement des manifestations vers Erbil ou encore Dohuk, rapporte la chaîne Al-Alam.
L'Union islamique du Kurdistan menace de son côté de se retirer du Cabinet en l'espace de vingt jours à défaut de la mise en œuvre des réformes promises.
Dans une lettre adressée au ministre irakien,Haïder al-Abadi, le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechervan Barzani a demandé la tenue de négociations pour mettre un terme aux problèmes entre Bagdad et Erbil, apprend-on du site d'information Rudaw. Une lettre à laquelle le Premier ministre irakien n'a jusqu'ici donné aucune réponse.
Les dissensions entre Erbil et Bagdad ont éclaté le 25 septembre dernier lorsque Massoud Barzani a lancé l'idée du référendum du Kurdistan irakien.Un référendum vivement dénoncé par Bagdad.
Outre Bagdad, les pays voisins de l’Irak et nombre d’institutions régionales et internationales comme la Ligue arabe s’étaient dits opposés au référendum. Mais au moment où Ebril a fait la sourde oreille aux avertissements du pouvoir central, Bagdad s’est vu dans l’obligation d’adopter une série de mesures à effets dissuasifs d’ordre sécuritaire et économique dont la fermeture des passages frontaliers et des couloirs aériens vers le Kurdistan irakien. Ce qui a, en fin de compte, conduit le gouvernement d’Erbil à se déclarer soumis aux lois de la Constitution, mais il y a encore du chemin à parcourir avant l'annulation des résultats du scrutin par Ebril, condition sine qua non imposée par Bagdad pour la reprise des pourparlers.