Depuis Washington, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que Paris était prêt à durcir la pression sur l’Iran pour son programme balistique.
En visite à Washington pour rencontrer des responsables américains, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré, lundi 18 décembre, lors d’une conférence de presse, que la France et les États-Unis étaient prêts à durcir les pressions sur l’Iran, concernant son programme balistique, éventuellement par des sanctions.
Cette conférence de presse a suivi une rencontre entre Jean-Yves Le Drian et le secrétaire d’État américain Rex Tillerson où les deux hommes ont discuté d’un éventail de sujets dont l’accord nucléaire, signé entre l’Iran et les 5+1, le programme balistique de l’Iran et les évolutions en cours dans la région.
Le haut diplomate français a accusé l’Iran des « tentatives hégémoniques ».
« Le mot n’a pas plu aux Iraniens, mais je le maintiens. La tentative hégémonique de l’Iran sur la région, c’est l’urgence, car c’est dans le cadre d’un règlement de paix en Irak et en Syrie qu’on peut enrayer ce processus », a-t-il prétendu, cité par Reuters.
Le Drian a ajouté qu’il se rendrait en Iran début janvier pour faire part aux Iraniens des préoccupations de Paris au sujet de leur programme balistique.
Dans une autre partie de son point de presse, le ministre français des Affaires étrangères a réaffirmé que son pays distinguait les questions balistiques et régionales de celles relatives à l’accord nucléaire.
Il s’est ensuite réjoui que Washington saisisse de plus en plus le message de l’Europe, insistant sur le respect de l’accord nucléaire.
Pendant les derniers mois, la France a, à plusieurs reprises, dénoncé le programme balistique de la République islamique d’Iran et s’est dite prête à coopérer avec l’administration Trump afin de contrer ce programme.
Samedi 16 décembre, le porte-parole du Quai d’Orsay avait fait part des préoccupations de Paris quant aux « agissements » de l’Iran et à son programme balistique.
« Ces questions devront être traitées séparément de l’accord nucléaire, lors des discussions avec les responsables iraniens », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.
Pour leur part, des responsables politiques et militaires iraniens ont, plus d'une fois, annoncé que les questions défensives et sécuritaires dont celles liées au programme balistique ne sont pas négociables.