En réaction aux informations sur la formation par les Américains de la « Nouvelle armée syrienne », un sénateur russe a déclaré que la Russie ne permettra pas de replonger la Syrie dans le chaos.
Moscou aidera le président syrien Bachar al-Assad à prévenir une nouvelle déstabilisation du pays de la part des États-Unis, a déclaré Viktor Bondarev, président de la commission sénatoriale russe de la Défense, commentant la déclaration du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie au sujet des instructeurs américains formant des groupes armés dans ce pays.
« Il est évident qu’ils ne laisseront pas la Syrie tranquille et qu’ils préparent à nouveau une place d’armes pour la déstabilisation de la situation dans ce pays. Je suis persuadé que Bachar al-Assad a des forces suffisantes pour les affronter et pour empêcher qui que ce soit de replonger le pays dans le chaos. Pour sa part, la Russie aidera. Nous conservons notre base à Hmeimim et envisageons en outre de développer notre port à Tartous, pour le transformer en une base militaire maritime », a-t-il déclaré.
Il a souligné que ce n’était pas la première fois que les Américains soutenaient des terroristes et d’autres forces destructrices.
« La Syrie a évité ce triste sort et les États-Unis n’en sont pas satisfaits, car beaucoup d’argent a été investi dans le conflit. Ils répétaient que Bachar al-Assad devait partir. Aujourd’hui, ils déclarent officiellement leur volonté de ne pas “empêcher sa gouvernance” jusqu’en 2021, ce qui est déjà un non-sens : dicter à un pays souverain quelque chose concernant ses affaires internes. Ils veulent sauver leur réputation et, ce qui est essentiel, ne pas reconnaître leur défaite politique », explique le sénateur.
D’après le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit, la coalition américaine contribue à former de nouveaux groupes armés sur le territoire syrien. Selon le Centre, ces derniers, réunis sous le nom de « Nouvelle armée syrienne », étaient déployés dans l’est du pays, où se trouve le camp de réfugiés d’al-Hassaké, utilisé par des conseillers américains depuis six mois afin d’entraîner des éléments armés venant des quatre coins de la Syrie.
Avec Sputnik