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La condition russe pour la levée de l’embargo sur les armes en Libye

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un panneau de signalisation montre la direction de la Libye près d'un passage frontalier le 11 avril 2016. ©Reuters

L'Otan a tout fait pour désintégrer l'armée et l'Etat libyen depuis 2011. À présent il existe une féroce rivalité entre la Russie et l'Occident pour s'attirer les forces nationales libyennes. Alors, le puissant général Haftar ne cesse de se rapprocher de Moscou tandis que la France de Macron a du mal à s'imposer sur la scène libyenne. Moscou vient de marquer un point, il se dit prêt à lever les sanctions contre la Libye en cas de l’unification de son armée. 

Il n’y a toujours « aucune garantie », affirme, vendredi 15 décembre l’ambassadeur russe à Tripoli, Ivan Molotkov, pour que les armes à destination du gouvernement libyen ne tombent pas entre « de mauvaises mains » avant d’ajouter que Moscou est pourtant prêt à lever l’embargo sur la livraison d’arme dans le pays en cas de l’unification de l’armée.

Selon Ivan Molotkov, Moscou s’est également dit « prêt » à coopérer avec les États-Unis pour régler la crise en Libye. L’ambassadeur russe a d’autre part démenti tout soutien de son pays au général Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est. « Le Kremlin n’a pas de parti pris en Libye », a-t-il insisté, pour dire que Moscou ne cherche pas à marginaliser des acteurs en Libye, mis à part les groupes terroristes tels que Daech et reste prêt à œuvrer à la résolution de la crise libyenne via le dialogue. Pour de nombreux analystes la condition posée par Moscou constituerait un feu vert à l'adresse de Haftar pour qu'il en finisse avec les terroristes et fasse le nécessaire pour mettre au point une armée nationale. 

L'ambassadeur russe en Libye, Ivan Molotkov. ©Sputnik

Soucieuse de mener une lutte efficace contre les terroristes et d’assurer la sécurité sur ses frontières, l’armée libyenne a demandé à l’ONU de lever l’embargo sur la livraison d’armes dans le pays.

La Libye connaît une période de profonde instabilité et de chaos depuis le renversement de Mouammar Kadhafi, qui a favorisé le renforcement des groupes terroristes et extrémistes dans le pays. Suite à cette situation, le pays fait l’objet d’un embargo occidental sur les armes depuis février 2011, bien qu'il soit devenu l'une des principales sources pour le trafic d'armes en Syrie et en Irak. 

Avec l’instabilité politique et le chaos sécuritaire, la situation est devenue propice pour Daech de se relancer en Libye après sa défaite en Irak et en Syrie et le retour massif des terroristes qui ont fui ces deux pays.

Le pays a actuellement deux gouvernements : le gouvernement d’entente nationale de Fayez Sarraj (pro-Occident) et le gouvernement provisoire de l’est dirigé par Abdullah al-Thanni qui soutient le général Haftar. En dépit du déni de l'ambassadeur, la Russie a bien envie de voir cet ex-bras droit de Kadhafi remettre en état l'armée nationale et chasser les terroristes de la Libye. 

Le Parlement élu libyen basé à l’est soutient le président du gouvernement provisoire d’Abdallah al-Thani et le maréchal Khalifa Haftar.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV