En trois ans d’existence, la coalition internationale dirigée par les États-Unis n’a obtenu qu’assez récemment son premier « résultat » dans la lutte contre Daech, ayant détruit par des bombardements massifs Raqqa et ses habitants civils, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Sur fond d’accusations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, annonçant que Moscou s’était approprié la victoire sur Daech en Syrie, le ministère russe de la Défense a présenté sa vision des choses sur les opérations, menées par la coalition internationale.
« En trois ans d’existence, la coalition n’a obtenu que récemment son premier “résultat” dans la lutte contre Daech en Syrie, ayant détruit par des bombardements massifs Raqqa et ses habitants civils », a fustigé le ministère, selon Sputnik.
« S’il existe un rôle positif de la “coalition internationale” dans la défaite de Daech en Syrie, il réside dans le fait qu’elle n’a pas eu le temps de détruire avec ses tapis de bombes comme […] à Raqqa, les autres villes syriennes », a également relaté le ministère.
Moscou a à maintes reprises condamné les frappes aériennes des avions de la coalition américaine en Syrie, car elles ne sont autorisées ni par l’ONU, ni par le gouvernement syrien. La coalition n’a fait qu’entraver l’avancée de l’armée syrienne en bombardant ses positions, ajoute le ministère.
Par le passé, ce dernier avait aussi accusé la coalition américaine d’entraver les opérations de l’aviation russe contre les bases de Daech dans l’est de la Syrie.
« Le Pentagone doit se rendre compte que la Syrie est un pays membre de l’ONU et que les États-Unis ne peuvent pas s’arroger une partie du ciel syrien », dit le ministère russe de la Défense qui rappelle que la coopération entre le Centre russe pour la réconciliation et les administrations de plusieurs régions syriennes continue pour faciliter le retour des réfugiés. En 24 heures, 57 réfugiés ont retrouvé leur foyer, dont 29 à Alep et 28 à Homs. Les médecins militaires russes ont également fourni des soins à 27 d’entre eux.
Par ailleurs, grâce à la coopération entre le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et le Comité de réconciliation nationale d’Alep, le village de Burj al-Azawi, dans la banlieue d’Alep, a rejoint les zones de désescalade.
Les aides humanitaires russes se poursuivent toujours en Syrie. Le Centre russe de réconciliation a accepté d’apporter de l’aide dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale. En collaboration avec les autorités de Deir ez-Zor, il a aussi élaboré une liste des installations endommagées dans les bombardements.