Le 6 décembre 2017, Emmanuel Macron a qualifié de «regrettable» le transfert de l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Qods décidé par Donald Trump. À peine ces mots prononcés depuis Alger où il se trouve en visite officielle, le puissant lobby pro israélien de France, CRIF, a appelé "le président de la République" à l'ordre.
Sur Jérusalem, la France n'approuve pas la décision des États-Unis. La France soutient la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États. Nous devons privilégier l’apaisement et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 6, 2017
«Nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue. La France est prête avec ses partenaires, à prendre toutes les initiatives utiles en ce sens», a encore affirmé le président français.
Mais le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) n'est pas de cet avis et appelle, au contraire, Emmanuel Macron à reconnaître lui aussi Qods comme capitale d'Israël tant pis si une telle décision est potentiellement explosive dans une France qui compte au moins 7 millions de citoyens musulmans.
«Le CRIF salue la décision historique du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et le transfert prochain de l'ambassade des Etats-Unis», écrit le lobby pro-Tel-Aviv avant d'appeler le président Macron à engager "la France dans la même démarche courageuse".
Le président Macron a cédé par le passé aux pressions de cette même institution en invitant le PM israélien Netanyahu à la cérémonie de commémoration de l'anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv en juillet dernier.