TV

Le jeu de pouvoir de l’Arabie saoudite au Liban a produit un résultat inverse!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Saad Hariri, le 5 décembre 2017 au palais présidentiel de Baabda en périphérie de Beyrouth.© AFP

Le jeu de pouvoir de l’Arabie saoudite au Liban a amené les groupes en conflit dans ce pays à s’unir.

« Le retour de Saad Hariri au Liban et le fait qu’il a retiré sa démission signifient la défaite de l’Arabie saoudite. Riyad n’est plus en mesure d’imposer ses exigences aux Libanais », a rapporté l’agence de presse Ariya citant l’AFP.

« Un mois auparavant, Riyad avait fait pression sur Saad Hariri, Premier ministre libanais, pour qu’il démissionne de son poste dans le but de juguler l’Iran, rival régional de l’Arabie saoudite mais cette action a donné un résultat inverse », a écrit l’AFP dans un article intitulé «l’action calculée de l’Arabie saoudite au Liban  a produit un résultat inverse ».

Non seulement Hariri a retiré sa démission mais aussi le jeu politique de l’Arabie saoudite a amené les différentes forces politiques de la coalition gouvernementale ont promis de se « tenir à distance » des conflits régionaux, selon Le Monde.

En 2016, l’accord conclu entre les différents groupes politiques a mis Hariri à la tête d’un gouvernement au sein duquel se trouvaient des ministres du Hezbollah.

De l’avis d’une source proche du Premier ministre libanais, alors qu'un an s’est coulé depuis la nomination de Hariri comme Premier ministre du Liban, les Saoudiens sont mécontents de l’influence accrue du Hezbollah et ils ont menacé d’exercer des pressions financières sur le Liban.

« Lorsqu’il s’est rendu début novembre en Arabie saoudite, Hariri a été étonné.  Il imaginait qu’il allait lors de cette visite s’entretenir des projets économiques mais il s’est vu confronté à une longue liste de sanctions économiques que brandissaient les Saoudiens contre le Liban », a précisé cette source.

Hariri, âgé de 47 ans a écrit le texte de sa démission de manière à, selon lui, plaire aux Saoudiens, ajoute la même source.

« En réalité, Hariri n’était pas détenu en Arabie saoudite mais on lui avait dit que s’il retournait au Liban, il serait considéré comme le Hezbollah et son gouvernement comme un ennemi. Les Saoudiens avaient menacé Hariri de punir le Liban comme le Qatar », a indiqué cette source.

Pour rappel, l’Arabie saoudite a imposé au Qatar un embargo aérien, terrestre et maritime.

Après avoir présenté depuis l’Arabie saoudite sa démission, Hariri est resté pendant 2 semaines dans ce pays renforçant la spéculation sur sa rétention malgré lui.  Hariri est finalement retourné à Beyrouth en retirant sa démission et en engageant des consultations avec ses rivaux politiques.

 

Avec AFP

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV