Le ton des articles scientifiques et techniques parus dans la presse suffit à convaincre de la puissance militaire grandissante de la Chine, qui se prépare à une confrontation imminente avec les États-Unis.
Dotée suffisamment d’armements, la Chine a bien tous les moyens de défier l’influence américaine dans la région Asie-Pacifique où les Américains exposent régulièrement leur détermination et leur capacité à aller jusqu’au conflit militaire.
Faut-il craindre un conflit militaire entre la Chine et les États-Unis ou leur rivalité stratégique visant à défendre leurs intérêts dans la zone du Pacifique ? Certes, les conséquences d'un tel conflit armé, même mineur, pourraient être irréparables, rapporte lundi le site de la chaîne Zvezda citée par Sputnik.
Les États-Unis qui sont déjà en guerre économique avec la Chine, ont renforcé leur présence militaire en Asie pour contrer les Chinois qui continuent à réaliser leur vaste réforme militaire pour dissuader les Américains et à adapter leurs capacités militaires aux nouveaux défis géopolitiques.
Pour les commentateurs, le bras de fer avec les États-Unis semble avoir atteint un point de non-retour. C’est pourquoi chaque geste de l’administration US doit être mûrement réfléchi.
Bien que Pékin se soit toujours dit ouvert au dialogue avec les États-Unis, il manquerait désormais de patience surtout au sujet de la mer de Chine méridionale.
Haussant à plusieurs reprises le ton contre les actes provocateurs de Washington, Pékin a dénoncé une « sérieuse provocation militaire et politique » de l’armée américaine en mer de Chine méridionale, l'appelant à respecter l'intégrité territoriale de la Chine. Ces déclarations sont intervenues après l'entrée du destroyer USS Dewey dans les eaux revendiquées par la Chine près de l'archipel des Spratleys qui fait l'objet de longs litiges territoriaux entre différents pays de la région.
Après les « provocations », la construction de la flotte chinoise, comprenant non seulement des navires de différentes classes mais également des sous-marins polyvalents, s’est activée dans l’objectif de restreindre, voire interdire, l'accès et les manœuvres des forces navales et aériennes étrangères dans la région.
Le point inquiétant est de savoir jusqu'où mènera le « jeu dangereux » de Trump avec la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, voisine et alliée de la Chine ? Un scénario redoutable serait à craindre.
Pour éviter la guerre en Asie-Pacifique, la Chine plaide pour une solution diplomatique et le dialogue. Mais sa revendication du statut de principale puissance dans la région ne convient pas aux États-Unis maximalistes, habitués à la domination globale dans pratiquement toutes les régions du monde.