L'armée yéménite et Ansarallah ont pris pour cible de leur missile un réacteur à Abou Dhabi. Le missile a été de type croisière et il a visé, selon la télévision yéménite, un des quatre réacteurs nucléaires dans la ville d'Abou Dhabi.
Selon Al Masirah, les unités balistiques de l'armée yéménite et d'Ansarallah, ont visé par missile l'un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire " Barakah" à Abou Dhabi. Première centrale nucléaire des Émirats, le site d'un coût de 30 milliards de dollars, est situé à 53 kilomètres à l'ouest de la ville d'Al-Rawis.
Elle est d'une capacité de production de 5600 MWs. Composée de 4 réacteurs de type APR-1400, la centrale qui fonctionne à eau lourde a été conçue par le constructeur coréen KEPCO. La centrale aurait dû devenir opérationnelle en 2018.
Ansarallah a revendiqué cette frappe au missile contre les Emirats qui a eu lieu " en réponse au bombardement sauvage la veille de la ville de Sanaa".
Mise en garde
Vendredi, la capitale yéménite, Sanaa a été le théâtre des violences qui ont opposé une frange des forces pro-Saleh, ancien président yéménite aux forces d’Ansarallah, soit les deux entités des forces nationales yéménites qui font face depuis mars 2015 à l’agression sauvage de Riyad. Selon Rai al-Youm, les Émirats suivis de l’Arabie saoudite auraient été à l’origine de ces violences qui ont fait des dizaines de morts du côté de la Résistance yéménite. Le plan Abou Dhabi-Riyad consistait à ramener au pouvoir le fils d’Ali Abdallah Saleh à Sanaa.
Le journal affirme que des contacts serrés auraient eu lieu ces deux dernières semaines entre Ali Abdallah Saleh et l’Arabie saoudite pour faire ramener au pouvoir le fils de Saleh. Le plan aurait dû se compléter dans la capitale yéménite, une fois la première étape réussie.
Toujours selon le journal, ce serait la famille régnante aux Émirats qui auraient planifié ce coup d’État pour parer à la défaite militaire d’envergure que Riyad et ses alliés ont subi au Yémen.
Le porte-parole d’Ansarallah a annoncé dimanche avoir repris le contrôle de tous les quartiers du sud et avoir encerclé « les résidus des traîtres » dans le reste de la capitale.