L’Irak a besoin d’un "plan Marshall" pour se reconstruire, le monde entier nous le doit, a réclamé le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari au colloque Rome MED sur le dialogue méditerranéen.
« Le peuple irakien était solidaire dans la lutte contre Daech. Je demande à la communauté internationale de nous aider comme elle l’a fait dans la lutte contre Daech », a déclaré Ibrahim al-Jaafari cité par la chaîne Al-Jazeera, lors d’une réunion « Au-delà de la crise, vers un nouvel équilibre au Moyen-Orient » en marge de la troisième session du Dialogue méditerranéen qui se déroule à présent à Rome.
« Dans le cadre d’une guerre mondiale, l’Irak a combattu les "foreign fighters", les ressortissants de 124 pays engagés par Daech. Le monde doit donc apporter son soutien afin que nous puissions reconstruire les villes qui sont aujourd’hui en ruine, comme Mossoul, à l’image des villes allemandes après la Deuxième Guerre mondiale », a poursuit le ministre. Et d'ajouter:
« Les forces irakiennes n’ont réussi qu’après avoir uni tous les rangs politiques. Combattre Daech de cette façon et en un temps de record pourrait servir de leçon. Les opérations antiterroristes lancées en septembre 2014 et soutenues par la communauté internationale se sont soldées par de grands succès au niveau politique aussi bien que sécuritaire.
A présent, la quasi-majorité des villes irakiennes ont été récupérées des mains de Daech. Les daechistes opèrent comme chauve-souris et ils sont présents partout bien qu'ils soient peu nombreux. Mais ils ne sont plus une menace stratégique pour le gouvernement irakien. Nous ne cachons pas notre joie quant à la défaite de Daech. Or, nous ne pouvons rester indifférents à l’égard des pays qui ont été ruinés par Daech, même s'ils se trouvent loin des frontières irakiennes. Les qualités humaines ne connaissent pas de frontière. Elles sont en contradiction avec l’idéologie daechiste. »
« Nous remercions la communauté internationale d’avoir été à nos côtés, toutefois nous leur demandons de prolonger leur soutien car la défaite de Daech ne signifie pas la résolution de tous les problèmes auxquels l’Irak est actuellement confronté », a-t-il conclu.