« L’ancien chef militaire des Croates de Bosnie Slobodan Praljak, accusé de crimes de guerre, a avalé une fiole remplie de poison en pleine audience. Le tribunal venait de confirmer sa condamnation à 20 ans de prison, un verdict qui fera encore monter la tension dans les Balkans ».
La presse croate n’a peut-être pas tort. Dans les années 90, l’OTAN a tout fait pour provoquer la décomposition de l’ex-Yougoslavie où Serbes, Croates et Bosniaques se sont entre-tués pour le grand bonheur des va-t-en-guerre de Washington. Après la mort suspecte en 2006 du serbe Slobodan Milosevic, à la cinquième année de son procès d’un infarctus du myocarde sans qu’aucun jugement n’ait été rendu, voici un chef militaire croate Praljak qui avale la fiole de poison en plein procès à La Haye. Accusé d’avoir ordonné la destruction d’un pont en novembre 1993, un acte qui a « causé des dommages disproportionnés à la population civile musulmane », Praljak se disait innocent....Sa mort élimine un autre témoin « encombrant » de l’un des « projets les plus complexes » de l’empire à la fin du siècle dernier.