Amnesty International a exprimé sa profonde inquiétude au sujet de la vente par la Grèce d'armements à l'Arabie, affirmant qu'il y avait un «réel danger» que 300 000 obus soient utilisés par la coalition militaire dirigée par Riyad contre le Yémen.
Une organisation de défense des droits de l'homme, citée par le National Post, a exhorté lundi le gouvernement grec à suspendre la vente de milliers d'obus d'artillerie à l'Arabie saoudite et a déclaré: « Ces armes pourraient être utilisées contre des civils dans la guerre en cours au Yémen.»
Le communiqué indique: « Amnesty International demande à la Grèce d'annuler immédiatement la vente et le transfert d'équipements militaires à l'Arabie saoudite et de s'opposer au transport de tout type d'armes conventionnelles, de munitions et de matériels de guerre vers les zones de conflit au Yémen.»
L'accord évalué à 66 millions d'euros (78.3 millions de dollars) a été fortement critiqué par les partis d'opposition en Grèce, de sorte qu'au moins deux députés du Parti de gauche au pouvoir Syriza ont demandé l’annulation de l’accord au motif que les armes pourraient être utilisées au Yémen.
En outre, le Parti communiste n’a pas hésité à réagir. Au cours d'un débat parlementaire, le leader du Parti Dimitris Koutsoumbas a accusé le gouvernement grec d'avoir contribué à alimenter la guerre au Yémen, ce qui a entraîné « le massacre, la famine » et le renforcement du radicalisme.
D'autres partis dont New Democracy ont accusé le ministre de la Défense, Panos Kammenos, d’avoir négocié un accord douteux avec le gouvernement saoudien par un intermédiaire illégal au lieu de traiter directement.