Dans une première interview accordée à une revue saoudienne après son retour au Liban, le Premier ministre libanais Saad Hariri défie à sa manière l’Arabie Saoudite et refuse de réclamer le désarmement du Hezbollah.
« Nous (les partisans de Riyad au Liban, NDLR) ne pouvons rien faire pour désarmer le Hezbollah et cette question nécessite une solution régionale» , a insisté Saad Hariri qui vient de retirer sa démission surprise annoncée récemment depuis l’Arabie Saoudite.
Reprenant le discours anti-iranien de Riyad, Hariri a totalement rejeté la perspective d’un désarmement du Hezbollah en ces termes :
« Le Hezbollah aura du mal à gouverner un pays et sa force vient des armes qu’il détient ».
Interrogé sur les victoires du Hezbollah dans la lutte anti-terroriste en Syrie, le Premier ministre libanais a déclaré que « Bachar al-Assad a pu rester au pouvoir grâce au soutien russe et iranien, sans remettre en cause toutefois de façon directe l’engagement militaire du Hezbollah en Syrie.
En pleine lutte contre Daech, Riyad a refusé d’octroyer son aide militaire promise à l’armée libanaise l’abandonnant de la sorte face au terrorisme. La présence du Hezbolllah aux côtés de l’armée libanaise a permis en revanche la défaite de Daech dans l’est du Liban.