La police a tenté de disperser, ce jeudi 23 novembre, les étudiants descendus dans les rues de Paris pour protester contre la sélection universitaire, proposée par le gouvernement de Macron, en recourant à la force et aux gaz lacrymogènes.
Alors que plusieurs centaines de personnes, mécontentes de la réforme universitaire d’Emmanuel Macron, ont essayé d’organiser une manifestation pacifique à Paris, ce mercredi 22 novembre, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues en utilisant du gaz lacrymogène et en bloquant les rues.
Les évènements ont lieu entre la place de la République et la place de la Bastille.
Le projet de loi sur les nouvelles règles d’admission à l’université a été présenté, mercredi 22 novembre, au conseil des ministres. Cette réforme vise notamment à supprimer le tirage au sort et réduire le taux d’échec en première année.
Ce projet, intitulé « Orientation et réussite des étudiants », ne fait pas l’unanimité. Il fait l’objet de beaucoup de critiques par plusieurs syndicats lycéens, comme l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), les étudiants même, et le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) chez les enseignants-chercheurs, qui dénoncent « une sélection déguisée ».
Cette manifestation estudiantine contre la stratégie universitaire de Macron intervient alors que la réforme du code de travail voulu par le jeune patron de l’Élysée a fait descendre la semaine dernière dans 170 villes françaises une foule de protestataires.
La réforme du Code du travail, actuellement sur la table, rend plus puissant les patrons et plus facile le processus du licenciement des travailleurs et prévoit un plafonnement des indemnités plus bas en cas de licenciement abusif.