Le président syrien Bachar al-Assad a effectué le lundi 20 novembre une visite de travail de quatre heures en Russie au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue tusse, Vladimir Poutine, mais aussi avec les responsables du ministère de la Défense et de l’état-major des forces armées russes.
La rencontre Assad-Poutine a eu de vastes répercussions mondiales. L’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak y voit une défaite scandaleuse pour la politique étrangère israélienne, ce qui devrait conduire normalement le Premier ministre actuel Benyamin Netanyahu à démissionner.
Mais en Russie, des analystes ou personnalités politiques ont commenté différemment cet événement. À commencer par le vice-président de la commission de la défense de la Douma russe, Youri Chvytkine, qui s’est confié, en ces termes, à l’agence de presse Sputnik :
« La rencontre entre les présidents russe et syrien, Vladimir Poutine et Bachar al-Assad, s’est effectuée pour rassurer le leader syrien ainsi que d’autres pays du monde que Moscou ne permettra pas qu’une catastrophe humaine se produise en Syrie, et que le territoire syrien sera défendu comme il se doit. »
L’autre parlementaire russe à avoir commenté la rencontre tenue entre les présidents russe et syrien à Sotchi est le chef de la commission pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Konstantin Kossatchev, qui a évalué cet événement à l’aune des efforts allant dans le sens de la lutte anti-Daech :
« Les réussites enregistrées par le gouvernement syrien et ses alliés dans la lutte contre le terrorisme devraient conduire les États-Unis à s’engager dans une collaboration plus efficace pour combattre Daech, en évitant, évidemment, de classer les terroristes en bons et mauvais. »
De même, l’ancien président de la commission de la défense et de la sécurité au Conseil de la Fédération russe, Victor Ozerov, estime que Moscou, en opposant son veto aux résolutions parrainées par l’axe arabo-occidental, a montré qu’il était prêt à devenir le garant de la non-ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et qu’il n’arrêterait pas ses efforts dans ce sens, y compris devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
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