Lors d'un point de presse conjoint à Riyad, le ministre français des AE a eu le droit à entendre son homologue saoudien évoquer tout sauf le sort du Premier ministre Hariri. Adel al-Jubeir a répété des insanités contre le peuple libanais, provoquant l'étonnement de Le Drian qui est pourtant un vieux routier de la diplomatie.
Al Jubeir a qualifié le Liban de pays " occupé" et non souverain en raison de la présence du Hezbollah qu'il faut désarmer et mettre à la porte du Liban. A travers l'ahurissant discours de Jubeir, les journalistes n'ont pas compris si oui ou non Hariri sera autorisé à quitter l'Arabie saoudite, pays où il est détenu depuis bientôt 15 jours pour se rendre en France. Toujours est-il que même au cas où il réussirait à échapper au régime de Ben Salmane pour aller en France, le président libanais n'accepterait sa démission.
Le chef de l’État libanais, Michel Aoun a annoncé qu’il s’attendrait le retour du Premier ministre, Saad Hariri de Paris. « Une fois que Saad Harir regagnera le pays on franchira le prochain cas », a-t-il rassuré.
« J’espère que la crise actuelle prenne fin avec l’aval de Saad Hariri à se rendre à Paris », a-t-il souhaité qui a ensuite poursuivi : « Pendant le règlement de cette crise nous avons fait de notre mieux pour renforcer l’unité nationale et soutenir la stabilité sécuritaire du pays. Nous nous sommes engagés à adopter une politique impartiale vis-à-vis des conflits régionaux ».
Une source proche du Premier ministre démissionnaire à tri-nationalité du Liban, Saad Hariri a annoncé qu’il quittera dans les 48 heures l’Arabie à destination de la France.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drain s’est entretenu jeudi 16 novembre à Riyad avec le prince-héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane. Après cette entrevue Saad Hariri a donné son aval à quitter Riyad pour Paris.
Saad Hariri devrait se décider de remettre officiellement sa démission au président Aoun une fois qu’il se déplacera à Paris.