« Je retournerai au pays pendant les deux jours à venir », a écrit ce mardi 14 novembre le Premier ministre libanais Saad Hariri sur sa page Twitter.
Voici ce qu’a tweeté le Premier ministre libanais :
« Ô peuple, je me porte bien et si Dieu le veut, je retournerai au Liban dans les deux jours à venir si Dieu le veut, et ma famille aussi se trouve en Arabie saoudite, le pays du bien. »
يا جماعة انا بألف خير وان شاء الله انا راجع هل يومين خلينا نروق ، وعيلتي قاعدة ببلدها المملكة العربية السعودية مملكة الخير .
— Saad Hariri (@saadhariri) November 14, 2017
Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre français Édouard Philippe a lui aussi appelé à ce que Saad Hariri « puisse retourner librement » au Liban.
« L’enjeu est que M. Hariri puisse retourner librement dans son pays pour clarifier sa situation conformément à la Constitution libanaise », a déclaré ce mardi le chef du gouvernement français, cité par l’AFP.
L’interview de dimanche soir de Saad Hariri avec la chaîne Al-Mustaqbal a donné des résultats inverses aux attentes des Saoudiens. Puisque tout le monde a compris qu’il n’avait aucune liberté d’action, Saad Hariri n’a pas réussi, à travers cette interview, à apaiser la colère de ses compatriotes. En outre, cette interview a attisé la colère des Saoudiens contre Hariri qui, d’après des sources dignes de confiance, se trouve dans une situation encore plus délicate qu’elle ne le fut avant son apparition à l’antenne d’Al-Mustaqbal. À noter qu’à travers cette interview, les Saoudiens cherchaient aussi à rendre stériles les efforts du président libanais Michel Aoun en vue de libérer Saad Hariri de son assignation à résidence à Riyad.
Les Saoudiens n’ont absolument pas apprécié le fait que Saad Hariri s’est montré plutôt fatigué, perdu et mal à l’aise lors de l’interview. Dans l’optique des Saoudiens, non seulement Saad Hariri a confirmé d’une certaine manière la position du président Michel Aoun, mais il a aussi réitéré la position de Beyrouth, selon laquelle sa démission depuis l’étranger est illégitime et inconstitutionnelle. D’ailleurs, on constate qu’il a parlé d’un ton moins virulent envers le Hezbollah libanais.