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L'accord gazier USA-Chine est loin d’être garanti

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une station d’amarrage sur le terminal maritime Trans-Alaska Pipeline à Valdez, en Alaska. ©Reuters

Un accord gazier préliminaire de 43 milliards de dollars signé entre la Chine et l’État américain d’Alaska est loin d’être garanti, selon les experts.

L’accord gazier préliminaire sino-américain de 43 milliards de dollars (37 milliards d’euros) conclu lors de la tournée asiatique de Donald Trump a provoqué une vive discussion parmi des experts du marché des hydrocarbures.

Le jeudi 9 novembre, des compagnies chinoises, y compris le groupe pétrolier et chimique Sinopec, ont accepté de participer à la construction d’un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) en Alaska et d’un gazoduc de 1 290 kilomètres dans le cadre du projet visant à développer des capacités de transport de gaz jusqu’à la côte de cet État américain où il serait liquéfié avant d’être exporté en Chine et vers d’autres pays asiatiques.

Les présidents chinois et américain Xi Jinping et Donald Trump. ©Reuters

L’annonce, qui manquait de détails sur les accords contraignants ou le financement, a été faite lors de la visite du président américain Donald Trump en Chine. Cependant, certains analystes disent que le projet n’est pas susceptible d’aller de l’avant.

Selon Jason Feer de l’agence de consultation énergétique Poten & Partners, un tel projet n’a pas beaucoup de chances d’aboutir.

« C’est une déclaration typique faite lors d’un grand sommet comme celui-ci. Vous ne pouvez pas réellement construire ou obtenir des financements pour un tel projet sans tenir compte de toutes ses conditions », a-t-il ainsi déclaré.

La construction du gazoduc seulement coûterait un milliard de dollars, suppose l’ex-coordinateur de projets gaziers en Alaska, Larry Persily. Il a indiqué que des compagnies multinationales telles que BP, ExxonMobil et ConocoPhillips s’étaient déjà engagées dans le projet, avant de finalement l’abandonner.

« Si des entreprises privées ne trouvent pas que c’est un bon investissement, pourquoi l’État partage-t-il une opinion contraire ? Bien que le gouverneur ait expliqué que l’État s’intéressait vivement à la réalisation de ce projet, les compagnies privées ont d’autres lieux où elles peuvent investir », a-t-il expliqué.

Avec Sputnik

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SOURCE: FRENCH PRESS TV