Le président libanais Michel Aoun appellera demain, samedi 11 novembre, les pays arabes et non-arabes à faire pression sur l’Arabie saoudite pour éclaircir le sort de Saad Hariri qui a présenté sa démission le 4 novembre, lors d’une allocution télévisée depuis Riyad.
Sur le même volet, le directeur général de la Sûreté générale du Liban, le général Abbas Ibrahim, est arrivé ce vendredi 10 novembre à Paris en vue d’examiner avec les responsables français l'affaire de Saad Hariri.
Le jeudi 9 novembre au soir, le président français, Emmanuel Macron, lors d'une visite surprise de deux heures à Riyad a discuté du Liban et du Premier ministre libanais avec le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane.
« Michel Aoun estime que Saad Hariri a été enlevé en Arabie. Il réclame sa libération immédiate », rappelle également le quotidien libanais Al-Akhbar.
Riyad veut garder Saad Hariri en détention et le remplacer par son frère Bahaahttps://t.co/6lZMsQrSdp pic.twitter.com/s1n5UGQiG1
— Press TV Français (@PresstvFr) November 9, 2017
Selon des sources proches du bureau de la présidence libanaise, le président libanais Michel Aoun n’acceptera pas la démission du Premier ministre Saad Hariri tant qu’il ne sera pas revenu au Liban pour en expliquer les raisons.
Saad Hariri a quitté le vendredi 3 novembre son pays à destination de l’Arabie. Un jour après son déplacement à Riyad, il a annoncé sa démission dans une allocution à la télévision saoudienne Al Arabiya.
Des responsables de haut rang libanais insistent sur le retour impératif de Hariri au Liban. En outre, les propos tenus par l’ambassade russe sur une éventuelle saisine du Conseil de sécurité traduisent cette réalité que les pressions ont été intensifiées sur l’Arabie pour clarifier le sort de Hariri.